CHARADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1770 (
A. Sabatier,
Dict. de litt., Paris ds
Littré : ce mot vient de l'idiome languedocien et signifie, dans son origine, un discours propre à tuer le temps; on dit en Languedoc : allons faire des
charades, pour allons passer l'après-soupé, ou allons veiller chez un tel);
2. 1777 « jeu » (
Encyclop. Suppl. t. 3, p. 681b,
s.v. kalembour : pour faire une
charade, il faut choisir un mot composé de deux syllabes qui chacune fasse un mot);
3. 1835 p. ext. « chose bizarre ou incompréhensible » (
Balzac,
La Fille aux yeux d'or, p. 384 : de Marsay à Paquita : tu es, foi d'honnête homme, une
charade vivante dont le mot me semble bien difficile à trouver). Prob. empr. au prov.
charrado « causerie, conversation », dér. de
charrá « causer, faire la conversation; babiller, jaser » (
Mistral), mot d'orig. onomatopéique (
REW3, n
o2451;
FEW t. 13, 2, p. 362) apparenté à l'ital.
ciarlare « jaser » (v.
charlatan).