CHAMADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1570
chiamade « batterie de tambour, sonnerie de trompettes pour demander à parlementer » (
Carloix, I, 36 ds
Gdf. Compl.);
ca 1570
chamade (
Monluc,
Commentaires, L. V [III, 21] ds
Hug.); 1680
batre la chamade « capituler » (
Rich.);
2. battre la chamade [en parlant du cœur] « battre très fort » (
O. Feuillet,
Scènes et comédies, p. 88). Empr. à l'ital. du nord
ciamada (
FEW, t. 2, p. 730;
DEI;
Dauzat73; v.
Rohlfs, t. 1, § 179 et 201) part. passé fém. du verbe
ciamà « appeler » (
Dauzat73);
ciamada correspond. au toscan
chiamata « appel » part. passé fém. de
chiamare « appeler », du lat.
clamare (clamer*
). L'hyp. d'un empr. au port.
chamada «
id. » (
DIEZ5, p. 542;
REW3, n
o1961) est moins satisfaisante du point de vue hist., étant donné le grand nombre des termes milit. empruntés par le fr. à l'italien.