CHAIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [
xies. ds
FEW t. 2, p. 506a, sans réf.]; 1
remoitié
xiies.
chaere « siège à dossier » (
Voyage de Charlemagne, éd. Aebischer, 343), encore attesté en ce sens sous la forme
chaire au
xviies. (v.
Livet Molière, s.v. chaise), demeuré en usage dans les dial., notamment ceux de l'Ouest et du Centre (
FEW t. 2, p. 506b), fortement concurrencé par
chaise*;
2. ca 1170 « trône » (
Rois, éd. Curtius, p. 6); 1690
Chaire de St. Pierre (
Fur.);
3. 1269-78 « siège élevé d'où parle un professeur » (
J. de Meung,
Rose, éd. Lecoy, 12787); 1680
chaire de droit (
Rich.); 1694
éloquence de la chaire (Ac.);
4. [
ca, 1380
chaiere « siège dans lequel on se faisait porter »,
FEW, t. 2, p. 507a, sans réf.]; 1404
chayere (
Christ. de Pisan,
Charles V, 3
ep., ch. 34, Michaud ds
Gdf.); 1644
cherre à porteurs (Texte cité ds
Gay) v.
chaise étymol. 2;
5. mil
xves.
chaire de verité « chaire d'une église » (
Chastellain,
Chroniques, V. 116, 12 ds
Heilemann,
Der Wortschatz von Georges Chastellain, Leipziger romanistische Studien, Leipzig, 1937);
6. 1328 « base, charpente » (
Compte de Odart de Laigny, Arch. KK 3
a, f
o85 v
ods
Gdf.), seulement en m. fr., v.
chaise étymol. 3. Du lat. class.
cathedra « siège à dossier » en partic. « siège de celui qui fait une lecture publique, du professeur » et p. ext. « charge du professeur » puis en lat. chrét. « chaire à prêcher », « siège des apôtres [des évêques] » et « charge, dignité épiscopale », v. aussi
chaise.