CHACUN, UNE, pron. indéf.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 adj.
cascune fém. sing. (
Alexis, éd. Ch. Storey, 257), l'emploi adj. est encore attesté en 1668 par
La Fontaine (
Fables, Livre II, 20, 22), condamné par
Vaug. Nouv. Rem. 1690, p. 107;
2. ca 1100 pron.
cascuns masc. sing. « chaque personne [d'un groupe] » (
Roland, éd. J. Bédier, 203); 1
remoitié
xiiies. (
Rigomer, 12014 ds T.-L. :
Cascuns i avoit se
cascune);
3. xiies.
un chacun (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 20, 30
ibid.), surtout en usage au
xvies. (
Hug.), loc. considérée comme ,,basse`` par
Fur. 1690. Du lat. vulg.
cascúnum, croisement de
quisque(unus), littéralement « chaque un » et de
catúnum ( [
unum]
cata unum) littéralement « un à un », b. lat.
cata à valeur distributive (
ives. voir
TLL s.v., 585, 59-62, empr. au gr. κ
α
τ
α
́ exprimant une notion de temps, avec idée de distribution : κ
α
τ
ε
̓
ν
ι
α
υ
τ
ο
́
υ « chaque année ») qui est représenté par l'a. fr.
cadhun (
ixes.
Serments de Strasbourg ds
Henry,
Chrest., p. 1),
chaün, cheün (
ca 1170
Livre des Rois ds T.-L.; v.
FEW t. 2, p. 482
b).