CENTAINE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1170 « groupe de cent ou d'environ cent unités » (
Rois, éd. E. R. Curtius, I, XXIX, 2); 1
remoitié
xiiies.
centaine (
Sermons poit., éd. A. Boucherie, 104 ds T.-L.); en partic.
a) fin
xvies. « période de cent ans, siècle » (
St François de Sales,
Controverses, II, VI, 11 ds
Hug.), attesté seulement fin
xvies. mais s'y rattache peut-être,
b) 1762
la centaine « cent ans (en parlant de l'âge) » (
Voltaire,
Lettre à Mmedu Deffand ds
Littré). Du b. lat.
centena attesté au début du
viies. comme terme milit. au sens de « groupe de cent hommes, centaine d'hommes » (
Lex Visigothorum, 9, 2, 1 ds
TLL s.v., 817, 7), fém. substantivé de l'adj.
centenus d'abord attesté au plur. comme distributif au sens de « chacun ou chacune cent » (Caton,
ibid., 815, 22) puis au sens de l'adj. cardinal « cent » (Virgile,
ibid., 816, 46); déjà attesté comme subst. fém. désignant la dignité ou la fonction des centurions au
ives. (
Codex Theodosianus, 10, 7, 1,
ibid., 817, 1); la graphie
-aine de la finale est sans doute due à une substitution de suff., v.
-ain2,
-aine étymologie.