CENSEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1213-14 Antiq. romaine (
Faits des Romains d'apr.
L.-F. Flutre,
Vocab. ds
Romania, t. 65, 1939, 484 :
Censor estoient cil qui jugement donoient des patremoines et des muebles);
2. xvies. « celui qui critique ou exerce un prétendu contrôle sur les actions et les opinions des autres » (
J. Du Bellay,
Œuvres poétiques, éd. Chamard, t. 5, p. 143 : rigoureux
censeur);
3. 1671
Censeur de livres (
Pomey); 1704
Censeur des livres (Trév.); 4. a) 1732 (
Trév. : Les
Censeurs sont parmi les écoliers ceux que le Régent choisit pour l'aider à maintenir le bon ordre, et la discipline scholastique) d'où
b) 1802 « fonctionnaire chargé de la discipline et du contrôle des études dans un lycée » (
Loi sur l'Instruction Publique, Lycées, Recueil des textes d'hist., dir. L. Gothier et A. Troux,
Époque contemp., I, 1789-1869, p. 121). Empr. au lat. class.
censor qui désignait un magistrat romain (sens 1), attesté en partic. en parlant des fonctions de contrôle des mœurs (Cicéron ds
TLL s.v., 798, 38), d'où l'emploi au sens fig. pour désigner toute personne critiquant ou contrôlant les actions ou les opinions des autres (Cicéron,
ibid., 801, 28).