CENS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 dr. féod. « redevance due au propriétaire d'une terre » (
Lambert Le Tort, A. de Bernay,
Alexandre, éd. H. Michelant, 448, 3);
2. 1732
Antiq. (
Trév. : Le
Cens chez les Romains n'étoit autre chose que la déclaration authentique que faisoient les sujets de l'Empire de tous leurs biens meubles & immeubles, devant le Magistrat commis pour cela);
3. 1830 « détermination du droit de vote ou d'éligibilité selon la richesse personnelle » (
F. de Lamennais, Article publié ds
l'Avenir, Paris, Daubrée et Cailleux, 17 oct.). Empr. au lat.
census, subst. verbal de
censere « évaluer la fortune et le rang de chacun, recenser » (v.
censé) qui désigne en lat. class. l'estimation des biens des citoyens et le recensement de ceux-ci dans les différentes classes sociales (
cf. 2) puis l'impôt calculé d'après cette estimation (
iies.
Codex Justinanus, 9, 41, 1 ds
TLL s.v., 812, 22), puis plus particulièrement la redevance due sur des terres (avant 306,
Codex Theodosianus, 11, 22, 1,
ibid., 812, 35);
census est attesté spéc. au sens 1 comme terme de dr. féod. en lat. médiév. au sens de « redevance due par le tenancier pour sa tenure en bénéfice » (fin
vies.,
Formulae Andecavenses, no. 7,
Form., p. 7 ds
Nierm.).