CATHARE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1688 (
Bossuet,
Histoire des Variations, L XI, 22, Paris, éd. F. Lachat, 1863, 14, p. 469 : En effet nous voyons que les manichéens s'étoient établis en ce pays-là [l'Italie]. On les appeloit
Cathares, c'est-à-dire purs). Empr. du lat. médiév.
cathari, employé pour la 1
refois au
xiies. en Allemagne, par
Eckbert,
Sermones adversus catharos, éd. la
Bibliotheca Patrum de Cologne, XII, p. 898 d'apr.
C. Schmidt,
Hist. et doctrine des Cathares ou Albigeois, Paris, 1849, t. 2, p. 276 : Hos nostra Germania Catharos... appelat, employé en France av. 1214 par
Robert d'Auxerre,
Chronol., 249,
ibid. Le mot est cependant rare : on rencontre plutôt dans les textes le terme plus général
heretici. Cathari empr. au gr. κ
α
θ
α
ρ
ο
́
ς « pur » attesté dep. Homère ds
Liddell-Scott, utilisé en gr. par Eusèbe, S. Basile, S. Grégoire de Naziance, ds
Théol. cath. t. 2, 2 pour désigner différentes sectes.