CASSE-MUSEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) xves. « pâtisserie molle et creuse » (
Farce de Jeninot, Ancien théâtre français, éd. Viollet-le-Duc, t. I, 1856, p. 291);
b) 1906 « pâtisserie croquante »
(Pt Lar. ill.);
2. 1613 « coup donné sur le visage » sens que l'on peut déduire de l'ex. suiv. :
La réjouissance des femmes sur la deffense des tavernes ds
Var. Hist. et Litt., t. 10, p. 179 : Vous ne voyez pas tant de
casse-museaux chez les patissiers que chez les yvrongnes ny tant d'œufs pochez au beurre noir aux cabaretz que d'yeux pochez chez ceux qui font gloire... de les frequenter. Prob. composé par antiphrase de la forme verbale
casse (casser*
) et de
museau*, cette pâtisserie étant à l'orig. (sens 1 a) très tendre et soufflée; 1 b littéralement « gâteau si dur qu'il casse le museau », la motivation première de l'appellation n'étant plus sentie; 2 ext. de sens fréq. pour les mots qui désignent une pâtisserie,
cf. tarte, beignet, dariole (norm. « soufflet »,
Duméril).