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VALORISER, verbe trans.
A. − Donner une plus grande valeur à quelque chose, mettre en valeur pour obtenir une plus grande rentabilité ou une plus grande efficacité. Valoriser un commerce, une recherche. Les « routines de la croissance » sont nécessairement reléguées quand il s'agit, en fait, de susciter un milieu institutionnel qui libère et valorise les forces du développement (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 249).
− ÉCON. Provoquer une hausse de la valeur marchande d'un produit. Au part. passé. En 1958, à la suite de l'élévation de la taxe à la valeur ajoutée, les stocks des disquaires se sont trouvés très valorisés; on a craint que les clients se détournent d'un marchandise trop chère (Disque Fr., 1963, p. 13).
B. − PHILOS., PSYCHOL. Mettre en valeur, présenter de façon plus avantageuse, accorder une importance plus grande à quelqu'un, à quelque chose. Suivant notre penchant à valoriser toute notre expérience, le sujet éprouvé par un échec cuisant ou par des échecs répétés fusionne les causes de ses échecs et les projette dans la croyance plus ou moins précise à une force justicière qui, par l'échec, le punit de quelque faute (Mounier, Traité caract., 1946, p. 453).
− Empl. abs. Il y a (...) dans l'œuvre d'art, nécessairement, effort pour réaliser tout d'abord, mais ensuite effort pour valoriser. Le bien et le beau (...) ne s'effectuent que par un élan créateur (...) qui est leur condition initiale. Encore restera-t-il à atteindre la réussite! Et celle-ci ne se connaît, pour celui qui la poursuit, aussi bien que pour celui qui la goûte, que par un nouvel effort authentique pour apprécier (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 392).
− Empl. pronom. Être bourgeois ou ouvrier, ce n'est pas seulement avoir conscience de l'être, c'est se valoriser comme ouvrier ou comme bourgeois par un projet implicite ou existentiel (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 510).
Prononc.: [valɔ ʀize], (il) valorise [-ʀi:z]. Étymol. et Hist. 1925 écon. « produire une hausse de la valeur marchande de (quelque chose), augmenter le prix de (quelque chose) » (Le Corbusier, Urbanisme, p. 282 ds Quem. DDL t. 22); 1943 philos., psychol. « accorder une importance plus grande à quelque chose » (Bachelard, L'Air et les songes, p. 298). Dér. sav. de valeur*. Fréq. abs. littér.: 24.