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MONOCHROMATIQUE, adj.
BEAUX-ARTS. [En parlant d'une peint., d'une sculpt.] Qui est monochrome. Monochromatique se dit d'une peinture d'une seule couleur; plus simplement monochrome (Adeline, Lex. termes d'art, 1884).
− PHYS. [En parlant d'une radiation ou d'une lumière] Qui est composée de la même, ou presque de la même fréquence. Filtre, rayonnement monochromatique. Une lumière monochromatique, c'est-à-dire ne comprenant que des rayons d'une seule couleur, ne changera pas la nuance d'un corps blanc (Coffignier, Coul. et peint., 1924, p.21).L'action prolongée d'une lumière monochromatique entraîne une certaine diminution progressive de la luminosité perçue, mais lente et limitée, corrélative d'un amoindrissement d'excitabilité, et en même temps une diminution rapide, jusqu'à annulation plus ou moins complète, de la couleur perçue, corrélative d'un accroissement considérable d'excitabilité pour une autre couleur à nuance dite complémentaire (Piéron, Sensation, 1945, p.148).Le principe est le suivant: on projette l'image du soleil sur la fente d'un système dispersif. Le système dispersif donne, dans chaque longueur d'onde une image monochromatique de la fente (Schatzman, Astrophys., 1963, p.44).
Prononc.: [mɔnokʀ ɔmatik]. Étymol. et Hist. 1. 1840 peinture monochromatique «peinture en monochrome» (Ac. Compl. 1842); 2. 1867 lumière monochromatique (Littré). 1 dér. à l'aide du suff. -ique* de monochromate «tableau peint en une seule couleur» att. dep. Trév. 1752 (empr. au lat. monochromata «tableaux peints en une couleur unique», gr. μ ο ν ο ́ χ ρ ω μ ο ς οu μ ο ν ο χ ρ ω ́ μ α τ ο ς); 2 comp. de mono-* et de chromatique1*; cf. angl. monochromatic lamp (1822 ds NED).