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CENTRALISER, verbe trans.
A.− Réunir en un même centre. Anton. décentraliser.
1. [Le compl. désigne un pouvoir, gén. admin. ou pol.] :
1. « Le gouvernement français proposerait aux puissances alliées de centraliser la conduite supérieure de la guerre au grand quartier général français où les plans d'ensemble et les directives d'opérations seraient élaborés... » Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 125.
2. [Des renseignements, des écritures, etc.] :
2. Ils [les comptables du Trésor] centralisent dans leur comptabilité toutes les opérations de recettes et de dépenses effectuées pour le compte de l'État par l'ensemble des comptables publics. L'Activité en 1958 des services du Trésor public,1959, p. 5.
B.− Domaine abstr. de la vie psychique.Synon. de concentrer.Un jeune homme aussi pur que je l'étais avec l'aide de Dieu, centralisant (...) sur une femme unique toutes ses aspirations latentes (Gide, Robert,1930, p. 1319).
− [Avec insistance sur l'idée d'organ. autour d'un pôle d'impulsion] L'action, en tout genre, se centralise autour de quelque grande force, et bon gré malgré l'homme entre dans ce tourbillon (Michelet, Le Peuple,1846, p. 168).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. centralisant. Qui centralise. Les libertés privilégiées doivent périr sous la force centralisante, qui doit tout broyer pour tout égaler (Id., Introd. à l'Histoire universelle, 1831, p. 456).
Prononc. et Orth. : [sɑ ̃tʀalize], (je) centralise [sɑ ̃tʀali:z]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. [1790 d'apr. Dauzat 1973; 1794 d'apr. Bl.-W.5]; 1801 polit. « ramener à un centre, à une direction unique » (Abbé H. Grégoire ds S. Mercier, Néologie). Dér. de central*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 48.