| BEAUJOLAIS, subst. masc. Vin rouge, parfois rosé ou blanc, issu du terroir de la région de Bourgogne qui porte ce nom. − P. ext. et lang. fam. Vin rouge d'une certaine qualité. Boire un petit beaujolais (Pt Rob.): À la sortie, Dubreuilh irait manger du saucisson en buvant du beaujolais : ça serait un bistrot quelconque, personne n'aurait grand-chose à dire aux autres, mais ils se sentiraient bien.
S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 571. Rem. 1. L'emploi adj. de beaujolais n'est attesté que dans le syntagme côte beaujolaise (cf. Lar. encyclop.). Beaujolais, nom commun, est une ell. de vin du Beaujolais, où beaujolais (comme mâconnais pour vin du Mâconnais) désigne une région et un terroir. 2. La lang. arg. atteste beaujolpif (cf. A. Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 230) et beaujol' (Sandry-Carr. 1963). PRONONC. : [boʒ
ɔlε]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1922 (Lar. univ. : Beaujolais. Vin récolté dans le Beaujolais); 1952 arg. beaujolpif (argot des voyous d'apr. Esn.); 1953 (A. Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 230 : elle s'est tirée chercher une chopine de beaujolpif).
De Beaujolais, nom de la région orientale du Massif Central située entre la Loire et la Saône, où l'on produit ce vin. Var. beaujolpif, peut-être d'apr. l'arg. olpif « beau, chic », d'orig. obscure. STAT. − Fréq. abs. littér. : 3. |