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notices corrigéescatégorie :
INVITATOIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Subst. ca 1223 « antienne qui se chante à matines » (G. de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. Fr. Kœnig, I Mir. 42, 76); 2. adj. 1691-93 lettre invitatoire (Boss., Projet de réunion. Réflex. Molanus, II, VI, 4 ds Littré). Empr. au b. lat.invitatorius « qui invite », en partic. invitatoria scripta « lettre d'invitation »; le sens 1, en lat. eccl. ixes. ds Blaise Latin. Med. Aev.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
Attesté depuis 1er quart 13e siècle (JBelethOff1Mo, chapitre 96, folio 45 recto, in DEAF I 393‑394 : Et sachez que li servises de cest jor n'a point de commencement ne de chief, car Jesus Crisz nostre chiés nos fu lores toloiz [« enlevé »]. N'i a point de invitatoire, a senefiance que nos eschivain [« évitons »] l'envïement [« invitation »], l'invitacion des Gieus [« Juifs »] qui pristrent consoil de Jesus Crist a parole prendre et de lui livrer a mort). Au Moyen Âge, l'invitatoire était supprimé pendant les derniers jours de la semaine sainte (cf. Cabrol, Archéologie chrétienne, volume 3, pages 1421‑1422). Remarque : dans certaines attestations, on observe une chute de la syllabe initiale (type vitatoire, cf. CoincyI24R, folio 76, in DEAF I 393). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin ecclésiastique invitatorium subst. neutre « psaume introductif de l'office romain des Matines » (attesté depuis le 9e siècle [antiphonaire d'Amalaire], Blaise, Lexicon ; Cabrol, Archéologie chrétienne), lui‑même issu par conversion du latin post‑classique invītātōrius adj. « qui invite, qui concerne l'invitation » (attesté depuis Tertullien, TLL 7/2, 227). Le psaume invitatoire est le quatre‑vingt‑quatorzième psaume ; c’est saint Benoît qui l’aurait choisi comme invitation aux Matines, afin de constituer une psalmodie plus riche, plus ornée, et l’Église de Rome l'aurait fait rentrer dans le rituel. Ce psaume doit être dit lentement et en traînant afin de laisser aux retardataires le temps d’arriver pour le commencement de la messe (Cabrol, Archéologie chrétienne s.v.). Cf. von Wartburg in FEW 4, 802b, ĭnvītare II 3 a ; Städtler in DEAF I 393‑394.


Rédaction TLF 1983 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2006 : Aurore Koehl. - Relecture mise à jour 2006 : Éva Buchi ; Nadine Steinfeld ; Takeshi Matsumura ; Thomas Städtler.