CALVAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1130-60 nom propre « nom du mont que gravit le Christ en portant sa croix et où il fut crucifié »
Mont Escalvaire (
Couronnement Louis, 761 ds T.-L.); 1762 (
Ac. : Aller au
Calvaire, monter au
Calvaire)]
1. a) 1704 (
Trév. :
Calvaire : [...] c'est une chapelle élevée sur un tertre, en mémoire du lieu où Jésus-Christ fut crucifié, proche de Jérusalem); 1762 (
Ac. :
Calvaire ... Petite élévation où l'on a planté une croix);
b) av. 1778 peint. « représentation de la scène du calvaire » (
Volt.,
Sur un portrait de lui [où il était représenté entre la Baumelle et Fréron] ds
Rob.);
2. 1838 « épreuves » (
T. Gautier,
La Comédie de la mort, p. 25). Empr. au lat. chrét.
calvaria (signifiant « crâne » dep. Celse, 7, 7, 15, p. 281;
cf. calvaire au même sens av. 1546,
Tagault,
Inst. chir., p. 717, éd. de 1549 ds
Hug.), nom du lieu où fut crucifié le Christ au nord de Jérusalem (
Vulg.,
Math., ch. 27), qui traduit le gr. κ
ρ
α
ν
ι
́
ο
ν « crâne » lui-même trad. de l'araméen
gulgoltâ « crâne » et aussi « sommet, citadelle » (transcrit par le gr. Γ
ο
λ
γ
ο
θ
α
̃), nom donné à cette colline en raison de sa forme
(Bible; Archéol. chrét.).