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BAUDRUCHE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1690 subst. fém. bodruche (Fur. : La bodruche sert à faire plusieurs ouvrages delicats. [Elle] ... sert principalement à battre l'or qu'on reduit en feüille); Lar. 19enote ,,ancienne orthographe de baudruche``; 1752 subst. masc. baudruche, bodruche (Trév.); 1899 fig. en baudruche se dit d'une pers. sans consistance qui n'a que les apparences des mérites qu'on lui prête (Clemenceau, Vers la réparation, p. 441). Orig. inconnue.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A. 1. « membrane du gros intestin du bœuf ou du mouton ». Attesté depuis 1690 (Furetière1 : La bodruche sert à faire plusieurs ouvrages delicats […] principalement à battre l'or qu'on reduit en feüille). Remarque : la baudruche sert notamment à la fabrication d'objets gonflables, tels des ballons, comme en témoigne la citation tirée du Voyage de La Pérouse, cf. supra. - 
B. 1. « pellicule de caoutchouc dont on fait des jouets d'enfants ». Attesté depuis 1876 (Goncourt, Journal, tome 2, page 1143, in Frantext : Le gros homme est dégonflé et décoloré comme un de ces éléphants de baudruche, qui aurait servi à un magasin de jouets et sur lequel il a plu). - 
B. 2. « ballon en baudruche ». Attesté depuis 1852 (Goncourt, Journal, tome 1, page 78, in Frantext : le plus déterminé buveur de bière, ce qui lui a donné une figure soufflée comme une baudruche et qui fait dire à Pouthier : « fermez les fenêtres, ou Alcime va s'envoler ! »). - 
B. 3. « ballon (en général) ». Attesté depuis 1936 (Céline, Mort à crédit, page 283, cf. supra). - 
B. 4. « personne sans consistance ». Attesté depuis 1902 (Huysmans, Œuvres, tome 16, De tout, page 116 : La plupart des renseignements dont cette baudruche de Victor Cousin fit un si plat usage dans ses monographies de femmes du XVIIIe siècle lui ont été fournis par l'ancienne prieure de ce monastère qu'il s'empressait d'aller consulter lorsqu'il était en peine de livres). Le figement de ce sens secondaire est préfiguré par la locution adjectivale en baudruche « sans consistance (personne) » (1859, Banville, Odes, page 211, in Frantext : enfin, pour accoucher le moderne Pança, on prit tout bonnement une épingle ; on pensa le vider comme un œuf d'autruche. Il ne sortit pas même, ô rage ! Une souris de ce ventre dont l'orbe excita nos souris : le critique était en baudruche). Cf. la signature empreinte d'une familiarité fantaisiste de Gustave Flaubert dans la correspondance qu'il adresse à sa nièce Caroline de 1866 à 1871 : ton vieux bonhomme en baudruche ; ton vieux oncle en baudruche ; ton vieux en baudruche (Flaubert, Correspondance, tome 5, pages 237 et 284 ; tome 6, page 275 ; in Frantext). - 
A. 2. [serait mieux classé sous un B. 5.] « idée sans consistance ». Attesté depuis 1936 (Aragon, Beaux quartiers, page 174, cf. supra). - 

Origine :
D'origine inconnue. Cf. Lagueunière/Büchi/Thibault in FEW 22/2,143a, intestins (boucherie).


Rédaction TLF 1975 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2005 : Nadine Steinfeld. - Relecture mise à jour 2005 : Éva Buchi ; Gilles Petrequin ; Gilles Roques.