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ACCUSATIF, subst. masc. et adj.
Étymol. ET HIST. − 1. Subst. xiies. terme de gramm. (Vie d'Edouard le Conf., 1-6, éd. Ö. Södergard, cité par A. Goose ds Fr. Mod. 1953, t. 21, p. 217 : Si joe l'ordre des cascas ne gart Ne ne juigne part a sa part, Certes n'en dei estre reprise, Ki nel puis faire en nule guise. Qu'en latin est nominatif, Ço frai romanz acusatif); 2. adj. xives., (Aalma, 98 ds M. Roques, Rec. gén. Lex. fr., t. 2 : accusativus, va, vum : accusatiz). Empr. au lat. accusativus, terme de gramm. attesté comme adj., toujours dans le syntagme accusativus casus dep. Varron (De lingua latina, 8, 67 ds TLL), de même en lat. médiév. (Mittellat. W. s.v., 105, 55-64); − comme subst. masc. dep. Quintilien (Inst. 7, 9, 10 ds TLL); cf. xiies., Hugues de St Victor, Bibl. nat., Fonds St Victor, 757, fol. 221 ds Thurot Prononc. 1881-1883, 84 : genitivo et accusativo hec [sociantur] : memini, obliviscor... L'emploi adj. ne semble pas avoir vécu en fr.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
I. accusatif subst. masc. « cas des langues à déclinaison marquant principalement les compléments d'objet direct » (grammaire). Attesté depuis 13e siècle [et non pas 12e siècle, comme l'affirment le FEW et le TLF, cf. Städtler, Grammatiksprache, page 50, note 15] (EdConfVatS, page 109, vers 6 : Si joe l'ordre des cases ne gart Ne ne juigne part a sa part, Certes n'en dei estre reprise, Ke nel puis faire en nule guise, Qu'en latin est nominatif, Ço frai romanz acusatif). Première attestation dans un texte grammatical : 2e moitié 13e siècle (DonatbS, page 86, § 2 : La prepositions sert a .ij. cases : a accusatif et a ablatif). - 
II. accusatif adj. « qui est relatif à l'accusatif » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 14e siècle (AalmaR, page 8, n° 98 : accusativus, ‑va, ‑vum : accusatiz). Première attestation dans un texte grammatical : 15e siècle (Gramm2S, page 139, § 1 : Quant gouvernent elles [les prépositions] accusatis cas ? Quant elle sont mises aprés le verbe ou le participe signifiant movement dehors le lieu ou en est, si comme vado in villam). - 

Origine :
I. Transfert linguistique : emprunt au latin des grammairiens accusativus subst. masc. « quatrième cas des déclinaisons latines » (attesté depuis Quintilien, TLL 1, 347). Cet emprunt est attesté en continu depuis les premiers témoignages d'un discours grammatical français. Cf. von Wartburg in FEW 24, 94b, accusativus ; Städtler, Grammatiksprache 160‑161.
II. Transfert linguistique : emprunt au latin accusativus adj. « qui est relatif à l'accusatif » (attesté depuis Varron, TLL 1, 347, pratiquement toujours dans la locution nominale accusativus casus, d'où, en français, le calque accusatif cas, cité ci‑dessus II.). Cf. von Wartburg in FEW 24, 94b, accusativus .


Rédaction TLF 1971 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Thomas Städtler.. - Relecture mise à jour 2008 : Éva Buchi ; Stephen Dörr ; Takeshi Matsumura ; Gilles Petrequin ; Nadine Steinfeld.