| ÉPINIER, subst. masc. A.− BOT., rare. Arbuste de la famille des Épineux. Les fleurs mauves des grands épiniers (Mille, Barnavaux,1908, p. 12): − En partic. Synon. région. de aubépine : Ainsi passa près de moi ce nom de Gilberte, (...). Ainsi passa-t-il, (...) imprégnant, irisant la zone d'air pur qu'il avait traversée − et qu'il isolait − du mystère de la vie de celle qu'il désignait pour les êtres heureux qui vivaient, qui voyageaient avec elle; déployant sous l'épinier rose, à hauteur de mon épaule, la quintessence de leur familiarité, pour moi si douloureuse, avec elle, avec l'inconnu de sa vie où je n'entrerais pas.
Proust, Swann,1913, p. 142. Rem. Attesté ds ce sens au fém. par Ac. compl. 1842, DG, Guérin 1892, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Littré; cf. aussi Baillon t. 2 1886. B.− VÉN., au plur. Bois ou fourrés d'épines où se retirent les animaux. Rem. Attesté ds Ac. 1835-1932, Littré, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., DG, Rob., Quillet 1965. Prononc. et Orth. : [epinje]. Ds Ac. 1762-1878 au plur. (cf. aussi ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845). Ds Ac. 1932 au sing. (cf. aussi ds DG, Pt Rob., Lar. Lang. fr.). Ds Littré on admet le sing. ou le pluriel. Étymol. et Hist. 1. 1690 plur. « fourrés d'épines » (Fur.); 1870 sing. (Lar. 19e); 2. 1838 ornith. (Ac. Compl. 1842). Dér. de épine*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 4. |