Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "YIDDIS(C)H,(YIDDISH, YIDDISCH), subst. masc. et adj. inv."
YIDDIS(C)H,(YIDDISH, YIDDISCH) subst. masc. et adj. inv.
I. − Subst. masc., LING. Ensemble des langues spécifiques des Juifs Ashkenazim qui dérivent des dialectes haut-allemands médiévaux avec, pour composante essentielle, un hébreu aramaïsé auquel se sont ajoutés des éléments romans et slaves, et parmi lesquelles on distingue un groupe occidental, un groupe oriental qui se divise lui-même en trois branches et des variétés intermédiaires. Traduction du yiddish; conversation, pièce, quotidien en yiddish; écrire, parler (le) yiddish. Il existe actuellement sur le sol américain deux cultures, deux littératures juives distinctes (...). La première de ces sous-cultures s'est développée dans une langue juive, le yiddish, la seconde dans la langue du pays d'accueil, l'américain (R. Ertel, Le Roman juif américain, 1980, p. 56).
II. − Adjectif
A. − Qui est de la nature du yiddish; qui est relatif, qui est propre au yiddish ou à ses locuteurs. Dialecte, jargon, langue, parler yiddish; littérature, poésie, prose yiddish; journal, périodique, presse yiddish. Nulle part il n'y a autant de théâtres étrangers qu'à New-York: des troupes allemandes, hongroises, espagnoles; trois théâtres italiens; six yiddish. À ses Juifs, New-York, comme Moscou, doit l'intensité de sa vie théâtrale (Morand, New-York, 1930, p. 177).
B. − [En parlant d'une pers. ou d'une collectivité] Qui s'exprime en yiddish; dont la langue habituelle est le yiddish. Auteur, écrivain, poète yiddish; intellectuel, intelligentsia yiddish. [Le théâtre hébreu a recours] au répertoire universel: Molière ou Shakespeare, Ibsen ou Tolstoï. Mais il fait appel, aussi, (...) aux grands dramaturges yddisch, Pinski, Anski, Levick, Asch (Arts et litt., 1936, p. 54-3).
Empl. subst., rare. Juif ashkenaze. − « Je vais peut-être devenir une grosse dame », dit-elle. « Les juives, tu sais... Mais ma mère ne l'était pas, je ne suis qu'une demi-portion de yiddish (...) » (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 977).
REM. 1.
Yiddishisant, -ante, adj.Qui utilise, qui privilégie le yiddish. À Mexico, il n'y a pas moins de sept écoles juives (...). L'une est entièrement yiddishisante (...), une seconde purement hébraïsante (M. Catane, Les Juifs dans le monde, 1962, p. 190).
2.
Yiddis(c)histe,(Yiddishiste, Yiddischiste) subst.[Gén. p. oppos. à hébraïste] Tenant du yiddish. Les yddischistes, loin de rougir du yddisch comme autrefois, affirment que cette langue, étant celle de l'immense majorité des masses juives, est, en droit, leur langue nationale (Arts et litt., 1936, p. 54-2).Empl. adj. [En U.R.S.S., les] persécutions du début de la Seconde Guerre mondiale (...) décapitèrent l'intelligentsya yiddishiste (M. Catane, Les Juifs dans le monde, 1962, p. 66).
Prononc. et Orth.: [jidiʃ]. Le yiddich, il parlait yiddich, en yiddich, sans liaison. Graph. yidich (J. Baumgarten introd. ds J. ben Isaac Achkenazi, Le Commentaire sur la Torah, Lagrasse, Verdier, 1987, p. 16), yidiche (Rob. 1985, entre autres graph.), yddisch (Arts et litt., supra), avec semble-t-il toujours la même prononc. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 224: yidich. Étymol. et Hist. I. 1864 yudisch subst. (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, Paris, Hachette, p. 6: pour avoir appris le yudisch de sa propre bouche). II. 1907 yiddish adj. et subst. (Nouv. Lar. ill. Suppl.); 1917 yddisch subst. (Barrès, Fam. spir., p. 68); 1923 yidisch adj. (L. Blumenfeld, Lettres yidisch ds Mercure de France, t. 162, p. 247); 1924 yidich adj. et subst. (Lang. Monde, p. 69); 1924 yiddisch adj. et subst. (Tharaud, An prochain, p. 184 et 211). I empr. abr. à l'all. jüdisch deutsch « judéo-allemand (littéral. allemand juif) » (1699, Chr. J. Wagenseil, Belehrung der jüdisch-teutschen Red- und Schreibart, Königsberg cité par L. Sainéan, Essai sur le judéo-allemand ds B. Soc. Ling. t. 12, p. 99; 1736, H. J. Callenberg, Jüdisch-deutsches Wörterbuch, Halle, ibid., p. 101; 1866, Lar. 19et. 1, p. 214d: le iudisch-deustch [sic]). II empr. à l'angl. yiddish (1875 subst. ds NED Suppl.2; 1886 adj. ds NED; terme d'abord empl. par les Juifs des États-Unis, cf. M. Banitt ds R. Ling. rom. t. 27, p. 250), lui-même empr. abr. à l'all. jüdisch deutsch (supra). Yiddish est synon. de judéo-allemand, att. comme subst. et adj. en 1876 (A. Neubauer ds Romania t. 5, p. 129). Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Quem. DDL t. 23 (s.v. yid).