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VELLÉITÉ, subst. fém.
A. − Amorce d'acte de volonté, intention fugitive généralement non suivie de réalisation. Synon. désir, envie, intention, tendance.Velléités impuissantes; velléités révolutionnaires; velléités d'évasion, de résistance, de révolte, de suicide; avoir, écraser, manifester, se sentir une, des velléité(s) (de); ce ne sont que des velléités; n'avoir aucune velléité; pas la moindre velléité (de); si jamais il lui prenait la moindre velléité (de); il me vient des velléités (de). J'ai des velléités fortes et très passagères pour quelques femmes (Stendhal, Journal, t. 2, 1808, p. 381).La persistance en moi d'une velléité ancienne de travailler, de réparer le temps perdu (...) me donnait l'illusion que j'étais toujours aussi jeune (Proust, Fugit., 1922, p. 593).
Absol. Avoir des velléités. Il voulait être héroïque et positif, ou plutôt il ne voulait rien du tout; il avait des velléités (Taine, Notes Paris,1867, p. 258).
PHILOS., PSYCHOL. ,,Tendance ou intention mal affirmée, se traduisant par une tentative hésitante, parfois non suivie d'action`` (Carr.-Dess. Psych. 1976). Perpétuels « rêveurs éveillés » encombrés d'idées irréalisées, de velléités en instance, de rêves errants (Mounier, Traité caract., 1946, p. 344).
B. − Vague envie ou apparence, faible esquisse de quelque chose. Voici la drogue [le haschisch] sous vos yeux: un peu de confiture verte, gros comme une noix, singulièrement odorante, à ce point qu'elle soulève une certaine répulsion et des velléités de nausée (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 355).Nous sommes rangées et convenables, avec des mains qui tirent sournoisement les corsages pour défaire jusqu'aux velléités de plis disgracieux (Colette, Cl. école, 1900, p. 71).
Prononc. et Orth.: [veleite], [vεll-]. Martinet-Walter 1973 [vεlle-], [vele-] (7, 7). Gémination ds Littré (mais pas ds Fér. 1768), Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Lar. Lang. fr., Rob. 1985, le plus souvent facultativement. Ac. 1694-1740: velleité ; dep. 1762: vellé-. Étymol. et Hist. 1. 1616 « volonté faible et passagère, sans effet » (Fr. de Sales, Traité de l'amour de Dieu, l. I, chap. 7 ds Œuvres, éd. Religieuses de la Visitation, Annecy, t. 4, p. 45: ce mouvement s'appelle souhait, ou, comme disent les Scholastiques, velleité, qui n'est autre chose qu'un commencement de vouloir lequel n'a point de suite [...] ces souhaitz ou velleités ne sont autre chose qu'un petit amour); 2. 1834 fig. « vague apparence, faible esquisse » (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, p. 136: une velléité de sourire); 1843 (Gautier, Tra los montes, p. 30: décoration qui avait des velléités [...] d'être enchanteresse et féerique). Empr. au lat. scolast.velleitas « velléité » (xiiies., St Thomas d'Aquin, v. Thomas-Lexikon 1895 et FEW t. 14, p. 219b), dér. au moy. du suff. -itas (-té*) de velle-, rad. des formes de l'imp. du subj. (à valeur d'irréel du prés.) du verbe velle « vouloir ». Fréq. abs. littér.: 317. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 303, b) 531; xxes.: a) 409, b) 557.