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VACUITÉ, subst. fém.
A. −
1. Fait qu'un contenant, un milieu soit vide. Synon. vide; anton. plénitude.Plénitude ou vacuité, activité ou inertie, bien-être ou malaise de l'estomac; tout, en un mot, jusqu'aux singularités les plus fugitives de son goût et de ses appétits, va retentir à l'instant dans le centre cérébral (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 417).Quand une syncope termine les différentes maladies, on observe constamment, sur le cadavre, que les poumons sont dans une vacuité presque entière: le sang ne les engorge point (Bichat, Rech. physiol. vie et mort, 1822, p. 307).
Littér. [À propos d'un lieu] Calme et vacuité de la place de la Bastille. Au haut de la colonne, le Génie brandit son drapeau rouge (Goncourt, Journal, 1871, p. 774).Le seul signe d'une émeute quelque part en ville était plutôt le silence et la vacuité des rues qu'une agitation anormale (Larbaud, Journal,1934, p. 284).
2. PHYSIOL. Fait qu'une femelle ne soit pas gravide, pleine. Anton. gravidité.[L'utérus] des singes, par exemple, et des édentés ne doit pas plus en différer [de celui de la femme, tant] dans l'état de grossesse, que dans celui de vacuité (Cuvier, Anat. comp., t. 5, 1805, p. 151).
B. − Au fig.
1. [À propos d'une pers., de son esprit] Absence de pensées, d'idées. Synon. vacance, vide.J. Klaproth dit à peu près la même chose: « La perfection bouddhique est ce qu'on nomme vacuité. Cette vacuité (soûnya, soûnyata) ne doit pas, comme l'expression paraîtrait le donner à entendre, être regardée comme un anéantissement total ou comme la destruction de l'intelligence (...) » (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 439).Au tumulte intérieur, au tournoiement qu'elle avait connu les heures précédentes, succédait un état de vacuité et de songe (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 41).
2. [À propos d'une activité, d'une œuvre] Absence de contenu, de consistance. Synon. inconsistance, nullité, vide; anton. densité, plénitude.Je persiste à croire que l'armée est devenue inutile, qu'elle touche à son déclin (...). Je distingue cette caducité aux indices que j'ai déjà signalés: vanité et vacuité de presque tous les exercices; formalisme surtout, formalisme, qui est toujours signe de décadence (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 163).
Prononc. et Orth.: [vakɥite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 « espace vide » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. Ch. Bos,296); 2. a) 1552 « absence de quelque chose » (Est., p. 1346, s.v. vaco, vacare: vacuitas ab angoribus, Cic. vacuité); b) 1690 terme de méd. « état de ce qui est vide » (Fur.); 3. a) 1601 fig. « impuissance à prendre une résolution » (Charron, Sagesse, II, 2 ds Littré); b) 1801 « nullité, vide intellectuel (d'un système philosophique) » (Mercier Néol.). Empr. au lat.vacuitas « espace vide », « absence de quelque chose », dér. de vacuus « vide, inoccupé ». Fréq. abs. littér.: 32.