| TRENTAIN, adj. inv. et subst. masc. I. − Adj. inv. [Au jeu de paume, en parlant de deux joueurs] À égalité à trente points. Nous sommes trentain (Ac. 1835, 1878). Le marqueur crie trentain, quand les joueurs ont trente de part et d'autre (Littré). II. − Subst. masc., LITURG. CATH. Série de trente messes consécutives dites pour un défunt. Trentain grégorien. Je fais dire, tous les ans, un trentain de saint Grégoire pour ce juif, et c'est là (...) une clause du testament de Léonard (Péladan, Vice supr., 1884, p. 264). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃tε
̃]. Att. ds Ac. 1694-1878. Inv. en tant que terme de jeu: nous sommes trentain (voir Ac. 1694-1878, Littré et Rob. 1985 qui le note également inv. mais écrit (par erreur?) nous sommes trentains). Étymol. et Hist. 1. 1398-1401 « mesure de vin d'une contenance de trente unités » (Arch. Meuse, R 1044 fo122 ds Gdf.), attest. isolée, au sens de « tonneau pour le vin » encore att. en 1765 (Encyclop. t. 13, s.v. pressoir); 2. 1472 relig. « série de trente messes dites pour un défunt » (Desp. p. l'enterr. de mad. de La Tremoille, Chartrier de Thouars, p. 24 ds Gdf.); 3. 1550 terme du jeu de paume (Cordier, Commentarius Puerorum ds Petiot); 4. 1676 sorte de drap fin (Arrêt du conseil, 15 mai ds Littré). Dér. de trente*; suff. -ain*. |