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TIMORÉ, -ÉE, adj.
A. − Domaine relig.,,Qui est pénétré d'une crainte louable, mais sensiblement exagérée; principalement de la crainte de mal faire ou d'offenser Dieu`` (Foulq.-St-Jean 1962). Synon. scrupuleux; anton. désinvolte.Âme, conscience timorée. Lucile était une personne très-timorée, et qui fatiguait souvent son ame à force de scrupules et d'interrogations secrètes sur sa conduite (Staël, Corinne, t. 3, 1807, p. 354).Ce vieil homme, si pieux et si timoré, avait-il été séduit par la « langue dorée » de Diderot? (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p. 225).
B. − Qui a peur, qui craint le danger, les risques. Synon. craintif, pusillanime, timide (v. ce mot B); anton. courageux, crâne2(fam.), entreprenant, fort1, hardi, téméraire.Éducateur, fonctionnaire timoré; esprit timoré; attitude, nature timorée; analyse, imitation timorée. La science occidentale est terriblement timorée et routinière, depuis une vingtaine d'années (L. Daudet, Homme et poison, 1925, p. 94).Je connaissais trop ce garçon timoré et anxieux pour douter du trouble où avait dû le plonger le parti qu'il avait pris (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 224).
P. ext. Qui est trop méfiant, trop prudent, indécis. L'armée qui devait marcher sur Tours était prête, mais quand il s'agit de partir, Hilperik devint tout à coup indécis et timoré (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 107).Guillaume Ierétait aussi prudent et même timoré que son ministre était audacieux (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 213).
Empl. subst. Chez le républicain aux idées libérales, anticatholiques, on reconnaît bien le timoré, le Lièvre, − comme on l'appelle au Théâtre-Français,qui a peur de l'ombre de ses oreilles (Goncourt, Journal, 1893, p. 356).À l'entendre, c'était un timoré qui réduisait, chaque jour davantage, ses affaires (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 84).
Prononc. et Orth.: [timɔ ʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1578 « pieux, qui craint Dieu » (Cl. Despence, Apophtegmes ecclesiastiques, VIII, 47, p. 503 ds Fr. mod. t. 6, p. 175); 2. 1611 « scrupuleux à l'extrême » (Cotgr.); 3. 1769 « qui est trop prudent, trop attaché à ses habitudes, qui craint les responsabilités, l'imprévu » (Voltaire, Dict. philosophique, art. Terelas); 4. 1876 subst. masc. plur. (Lar. 19e). Empr. au lat. eccl.timoratus « qui craint Dieu ». Fréq. abs. littér.: 148.