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* Dans l'article "SACCAGER,, verbe trans."
SACCAGER, verbe trans.
A. −
1. Mettre à sac en pillant. Synon. ravager, mettre à feu et à sang.Saccager un château, une maison, un village, une ville, une région. Quant aux barbares, c'étaient nos pères; ils tuaient et saccageaient tout; ils détruisaient pour le plaisir de détruire ce qu'ils ne pouvaient emporter (Stendhal, Amour, 1822, p. 183).Renaud de Châtillon (...) dirigea (...) une expédition de pillage contre l'île byzantine de Chypre. Il s'y conduisit en capitaine d'écorcheurs, saccageant tout, violant les femmes (Grousset, Croisades, 1939, p. 180).
Absol. [Les Allemands] jouent à leurs jeux habituels. Les hommes au piquet, les bras en l'air. On les bat avec des cordes mouillées (...). Ils sont ivres, ils renversent les femmes, les jeunes, les vieilles, les petites filles (...). Ils pillent, saccagent, volent (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 408).
2. P. ext. Détruire sans qu'il y ait pillage, abîmer. Synon. dévaster.Des ronflements sonores s'élevaient partout, le vent continuait à saccager les arbres avec des sifflements furieux, la pluie retentissait sur les vitres (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 328).P. métaph. Le courage lui manquait pour (...) laisser le tragique des événements saccager cette joyeuse confiance, qui, ce soir, lui rendait la vie si belle (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 326).
B. − P. exagér. Mettre sens dessus dessous; bouleverser, détruire l'harmonie. Synon. chambarder (fam.), chambouler.On perquisitionnait partout, dans les syndicats, au secours rouge, à l'Humanité, et un peu dans toute la France (...) dans la soirée, l'imprimerie de l'Humanité fut saccagée par la police (Nizan, Conspir., 1938, p. 233).P. métaph. Après une telle « conversation » je retrouve tout saccagé dans ma tête. La conversation de Valéry me met dans cette affreuse alternative: ou bien trouver absurde ce qu'il dit, ou bien trouver absurde ce que je fais (Gide, Journal, 1907, p. 237).
REM.
Saccageoter, verbe trans.,hapax. Nous vivotions du côté de Chalons-sur-Saône, pillotant, saccageotant (Arnoux, Rhône, 1944, p. 305).
Prononc. et Orth.: [sakaʒe], (il) saccage [-ka:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1464 (J. Chartier, Chron. de Charles VII, éd. Vallet de Viriville, t. 2, p. 94: ville [...] pillée, saccagée et destruite). Empr. à l'ital.saccheggiare, att. dep. le xiiies. (Iacopone da Todi ds Tomm.-Bell.), dér. de sacco « saccage » (sac2*). Fréq. abs. littér.: 252. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 203, b) 395; xxes.: a) 508, b) 377.
DÉR. 1.
Saccagement, subst. masc.,vx, synon. de saccage.Saccagement de ville. Une bande d'enfants, de femmes et d'hommes brise, casse ces pauvres arbres, qui restent après leur passage avec des arrachis blancs, des branches pendantes à terre, des tortils de bois révolté, − un saccagement qui révolte et dévoile l'amour de la destruction de la population parisienne (Goncourt, Journal, 1870, p. 680). [sakaʒmɑ ̃]. Att. ds Ac. 1694-1878. 1reattest. 1544 (P. Doré, L'adresse de l'esgaré pecheur, 7a ds Fonds Barbier); de saccager, suff. -ment1*.
2.
Saccageur, -euse, subst.Personne qui se livre au saccage (d'une ville d'un pays). Dans la rue les paniers d'emballage et les fûts crevés s'alignaient en une barricade où les saccageurs des étages ajoutaient les machines de fabrication (Hamp, Champagne, 1909, p. 164).P. métaph. Je pris le livre avec respect et je contemplai ces formes incompréhensibles pour moi, mais qui révélaient l'immortelle pensée du plus grand saccageur de rêves qui ait passé sur la terre (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Auprès mort, 1883, p. 805). [sakaʒ œ:ʀ], fém. [-ø:z]. 1reattest. 1553 (J. Martin, Archit. d'Albert, 36b ds Fonds Barbier); de saccager, suff. -eur2*.
BBG.Bourciez (E.). L'Âge des mots en fr. R. Philol. fr. 1928, t. 40, p. 139. − Hope 1971, p. 49, 149.