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QUINAIRE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − MATH. Qui a pour base le nombre cinq, qui est divisible par cinq. Arithmétique, nombre quinaire. Par le fait qu'ils dérivent des doigts de la main, les systèmes numéraux du monde sont surtout quinaires, décimaux (...) selon que l'unité la plus haute est assimilée à une main, aux deux (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 357).
B. − PROSODIE. [En parlant d'un vers] Qui est divisible en cinq mesures rythmiques, qui reçoit cinq accents temporels (d'apr. Morier 1961). On peut former avec des iambes une grande mesure de rythme quinaire comme le péon (Laloy, Aristoxène,1904, p. 325).
− P. anal., MUS. Le genre (...) quinaire (...) a fait son apparition dans la musique hellénique plus tardivement que les deux autres [égal et double] (Reinach, Mus. gr.,1926, p. 81).
II. − Subst. masc., ANTIQ. Monnaie romaine qui valait initialement cinq as. Les trois mots, Médaillon, Médaille et Quinaire, désignent les trois modules différents des monnaies frappées à Rome et dans l'Empire, en or et en argent (Ac.1798-1878).Quinaire d'or, d'argent (Ac. 1935). Le denier (d'argent) vaut seize as, le quinaire huit as (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 345).
Prononc. et Orth.: [kinε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762; 1835: ,,on prononce cui``; v. aussi Nod. 1844, Besch. 1845. V. questeur. Étymol. et Hist. 1. 1546 nombre quinaire « nombre qui est divisible par cinq » (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chapitre 20, p. 146); 1875 numération quinaire (Lar. 19e); 2. a) 1611 « petite monnaie romaine, pièce de cinq as » (Cotgr.); b) 1721 « monnaie romaine de troisième ordre de grandeur, d'or, d'argent ou de bronze » (Trév.). Empr. au lat.quinarius (de quini « cinq chaque fois, par cinq ») « de cinq » et subst. « pièce de monnaie valant cinq as »; le sens 2 b p. ext. de a pour désigner des pièces de la même taille.