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QUADRIGE, subst. masc.
ANTIQ. Char à deux roues, attelé de quatre chevaux placés de front. Quand ils marchaient, la terre oscillait sur son axe; Thuras tenait le Phase, Ochus avait l'Araxe, Gour la Perse, et le roi fatal, Phul-Bélézys, Sur l'Inde monstrueuse et triste était assis; Quand Cyrus les lia tous quatre à son quadrige, L'Euphrate eut peur; Ninive, en voyant ce prodige, Disait: « quel est ce char étrange et radieux Que traîne un formidable attelage de dieux? » (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 420).
P. métaph. [P. réf. à la myth.] Le char du soleil. Nos yeux qu'au ciel déchu son doigt hautain dirige, Y voient par la raison tout l'azur balayé, Phœbus banni lui-même, et le fougueux quadrige Qui promenait sa gloire, à jamais enrayé (Sully Prudh., Justice, 1878, p. 66).
P. méton. Ensemble de quatre chevaux attelés à un char. Mais vous n'êtes pas obligé, répliqua Blazius, d'entrer triomphalement dans la grande ville, comme un César romain monté sur un char traîné par un quadrige de chevaux blancs (Gautier, Fracasse, 1863, p. 41).
ARCHIT., DÉCOR. Motif décoratif sculpté ou gravé figurant un attelage de quatre chevaux. L'architecture religieuse officielle déborde d'ornements, quadriges, bas-reliefs, allégories, fausses colonnes (Faure, Hist. art, 1909, p. 143).Ces quadriges antiques qui galopent le long des tables de nuit (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 519).
Prononc. et Orth.: [kadʀi:ʒ], [kwa-]. Littré, DG, Warn. 1968, Lar. Lang. fr. [kwa-]; Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Martinet-Walter 1973 [k(w)a-]; Rob. 1985 [ka-], vieilli [kwa-]. V. quadri-. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1624 (C. Menestrier ds Peiresc, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, t. 5, p. 495). Empr. au lat.quadrigae, subst. fém. plur. (plus rarement au sing.) propr. « joug, attelage à quatre » (quadrijugum), désignant le char lui-même, le quadrige. Fréq. abs. littér.: 36.