| PRÉHENSION, subst. fém. A. − Dans divers domaines sc. et techn. Action, faculté de prendre, de saisir. Préhension des aliments. Les membres antérieurs [de l'iguanodon], plus réduits et armés d'un fort ergot, servaient à la préhension et à la défense (Boule, Conf. géol., 1907, p.125).Un chariot auquel vient s'accrocher un organe de préhension (Ballu, Mach. agric., 1933, p.385).Apparition du réflexe de préhension ou «grasping reflex» (Quillet Méd.1965, p.342). B. − DR. ANC. Droit de préhension. Droit que possédait l'État de réquisitionner des arbres pour les constructions navales. (Dict. xixeet xxes.). C. − Littér., rare. Appréhension intellectuelle. [L'esprit] assure sa préhension globale sur telle minime partie du vaste univers (L. Daudet, Idées esthét., 1939, p.204). Prononc. et Orth.: [pʀeɑ
̃sjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1798 et 1935. Étymol. et Hist.1. 1404 prehencion «moyen de saisir quelque chose par la compréhension» (Christine de Pisan, Charles V, éd. S. Solente, t.II, p.166); 2. 1510 preension «action d'arrêter quelqu'un» (Livre rouge d'Abbeville, 263 rods Fonds Barbier); 1579 droit de prehension «droit de faire arrêter quelqu'un» (A. Le Pois, Disc. sur les medall. ant., fol. 129 vods Gdf. Compl.); 1793 droit de préhension «droit de réquisition» (Barere ds Desmoulins ds Vx Cordelier, p.184); 3. 1572 «action de saisir, de prendre» (Amyot, Contre Colotes, 17 ds Hug.); 4. 1798 «action de prendre avec les pattes» (des animaux) (B. des sc. de la Sté philomatique de Paris, an VI, p.81); 1824 «action de porter des aliments à la bouche» (Nysten). Empr. au lat. prehensio «action d'appréhender au corps», «avoir le droit d'arrêter», le sens 4 formé par les naturalistes sur le part. passé lat. prehensus, de prehendere (v. prendre). Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Ranft 1908, p.72. |