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PRESTOLET, subst. masc.
Vieilli, littér., péj. Prêtre sans importance, sans établissement ou sans valeur spirituelle ou intellectuelle. Il prit la fuite, oubliant de prendre congé de la Duchesse, qui fut extrêmement choquée du manque d'égards de ce petit prestolet. (...) −Ce n'est rien moins que le neveu de ma femme de chambre, reprit la duchesse en souriant de mépris. −Petit prestolet! s'écria la baronne de Bruny (Stendhal, Lamiel, 1842, p.102).Il parut (...) retrouver quelque ressemblance perdue avec le prestolet osseux du grand séminaire (Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.267).
Prononc. et Orth.: [pʀ εstɔlε]. Att. ds Ac. dep. 1740; DG: ,,prestolet et, vieilli, prestolé``. Étymol. et Hist. 1657 prestolez plur. (Loret, La Muze historique, 10 nov., 17-18 ds Brunot t.4, p.496). Empr. au prov. prestoulet, dimin. de prestre «prêtre», de même orig. que le fr. prêtre*. Cf. aussi prestolant «id.» (1542, Rabelais, Pantagruel, VII, éd. V.-L. Saulnier, p.39, var.) et prestolin «id.» (1643, Saint-Amant, La Rome ridicule, 753 ds OEuvres, éd. J. Lagny, t.3, p.59), dont les rapports avec prestolet ne sont pas éclaircis, ainsi que prestolant «celui qui surveille les fermiers» (1570), rattaché par le FEW t.9, p.320a au lat. praestolari «attendre». Bbg. Hasselrot 1957, p.217; 20es. 1972, p.10.