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Le Trésor de la langue française a été préparé à partir de 1960, et rédigé des années soixante jusqu’au début des années quatre-vingt-dix. Il s’agit d’une œuvre close, que nous ne soumettons plus à aucune révision ; la tâche du laboratoire ATILF est limitée à la mise à disposition du public, dans les meilleures conditions possibles, d’un texte qui ne sera plus modifié.

Le Trésor, comme son sous-titre (Dictionnaire de la langue du 19e et du 20e siècle (1789-1960)) l’indique, ne décrit pas la langue d’aujourd’hui. Par ailleurs, un dictionnaire qui serait rédigé aujourd’hui et voudrait décrire la langue des 19e et 20e siècles ne le ferait sans doute pas non plus de la même façon ; mais nous n’avons pas la tâche, ni l’intention, de corriger une œuvre déjà datée, pas plus que celle de corriger le dictionnaire de Littré ou les premières éditions de celui de l’Académie. On ne peut s’attendre à ce que les articles du Trésor répondent dans chaque cas à nos besoins actuels.
PÉDÉRASTE, subst. masc.
Homme qui éprouve une attirance amoureuse et sexuelle pour les jeunes garçons, enfants ou adolescents; p.ext., homosexuel. Anton. hétérosexuel.Pédéraste actif (de type masculin), passif (de type féminin); air, habitudes de pédéraste; monde des pédérastes. On cause pédérastie, et Huysmans dit que les pédérastes ne se reconnaissent pas tant à l'invite de l'oeil, à la tendance aux attouchements caressants, qu'à un certain aigu chantant et féminisé dans la voix (Goncourt, Journal, 1889, p.1090).Ce pédéraste avéré, opprobre de sa profession, fut assassiné, au cours d'une scène inénarrable de débauche (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p.96).Beaucoup de choses [de l'oeuvre de Rimbaud] lui échappaient et il était choqué parce que Rimbaud était pédéraste (Sartre, Mur, 1939, p.172).La répugnance apeurée d'un honnête homme en butte aux avances d'un pédéraste (Sartre, Mots, 1964, p.62).V. homosexuel A ex. de Gide.
Synon. de homosexuel, inverti, pédophile, sodomite, uraniste; chevalier de la manchette* (pop., vx), chochotte (pop.; ds Bruant 1901, Rob., Bouss. 1973), jésus (arg.), clope (arg.; v. ce mot A), lopaille (arg.; rem. s.v. lope), lopette (arg.; dér. s.v. lope), mignon (v. ce mot II A en partic.), pédale2(arg.), tante (arg.), tantouse (arg.), tapette (arg.), tata (arg.).
Rem. Les corresp. fém. (homosexualité féminine) sont lesbienne, gouine (pop.), tribade (vx).
REM. 1.
Pédé, subst. masc.a) Abrév. pop. Les pédés de Saint-Germain-des-Prés, comme les maquereaux de Montmartre (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p.39).b) [En terme d'injure] Péj. Pauvre type. Ils ont le mors aux dents ces pédés, ce soir! (J. Cordelier, La Dérobade, 1976, p.32 ds Cellard-Rey 1980).
2.
Pédoque, subst. masc.,synon.Qui étaient les complices pour le rapt? (...) Et où on les trouve habituellement, ces pédoques? (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p.151).
Prononc. et Orth.: [pedeʀast]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1584 (Tabourot, Bigarr., fo163 vods Gdf. Compl.). Empr. au gr. π α ι δ ε ρ α σ τ η ́ ς «qui aime les jeunes garçons», comp. de π α ι ̃ ς, π α ι δ ο ́ ς «jeune garçon» et de ε ̓ ρ α σ τ η ́ ς «qui aime passionnément», dér. de ε ̓ ρ α ́ ω «être épris de». Fréq. abs. littér.: 90. Bbg. Quem. DDL t.23 (s.v. pédé).