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PARLOTE, PARLOTTE, subst. fém.
A. − Fam. Réunion, assemblée de gens qui parlent, bavardent. Assister à une parlotte; tenir une parlotte. Bien des essais avaient été tentés pour combattre cet individualisme et former des groupements; mais la plupart de ces groupes avaient immédiatement versé dans des parlotes littéraires, ou des factions ridicules (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p.980).[M. Chalgrin] venait au collège et passait tout son temps en conférences, en parlotes avec des amis ou confrères, parfois même avec nous autres (Duhamel, Maîtres, 1937, p.248).Maigret dîna dans son coin, tout seul (...). M. Léonard l'attendit en vain pour la parlotte du soir dans l'arrière-salle (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p.69).
P. méton. Lieu où se réunissent des gens pour parler, bavarder. −Ah! fit Denoisel, la conférence d'Aguesseau... ça va donc toujours, votre petite parlotte? Combien êtes-vous là dedans? −Deux cents (Goncourt, R. Mauperin, 1864, p.35).Le grenier Goncourt (...) eût été la plus charmante des parlotes sans Octave Mirbeau et Jean Lorrain (L. Daudet, Qd vivait mon père, 1940, p.200).Combien qui, dans les cafés et les parlotes, émettaient des motions incendiaires et qui, dans les couloirs de la Chambre, composaient avec leurs pires adversaires (L. Daudet, Clemenceau, 1942, p.39).
En partic. [Au Palais] Local où les avocats s'entretiennent. (Dict.xixeet xxes.).
B. − Conversation, discussion oiseuse et inutile; échange de propos superficiels et insignifiants. M. Baslèvre avait éprouvé soudain un irrésistible dégoût de son bureau, de la parlote administrative (Estaunié, Ascension M. Baslèvre, 1919, p.18).Notre admiration littéraire pour Rimbaud, Jarry, Lautréamont et quelques autres, qui a poussé deux hommes au suicide, mais qui se réduit pour les autres à des parlotes de cafés (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p.93):
. Je me laissais pas embringuer... J'étais plus bon pour la parlote... J'avais qu'à me rappeler mes souvenirs... le gueuloir de la maison!... les limonades à ma mère!... Toutes les vannes qu'on peut vous filer avec des paroles! Merde! Plus pour moi! J'avais mon sac!... J'en étais gavé pour toujours des confidences et des salades!... Céline, Mort à crédit, 1936, p.270.
Prononc. et Orth.: [paʀlɔt]. Ac. 1935: parlote; id. ds Littré, DG; Rob.; Lar. Lang. fr.: -ote ou -otte. Étymol. et Hist.1. 1829 «réunion de gens qui s'exercent à l'art de la parole» (La Mode, t.1, p.84 d'apr. G. Matoré ds Fr. mod. t.15, p.138); 2. 1848 «conversation confidentielle» (Le Gamin de Paris, juin ds E. Hatin, Bbg. de la presse périod. en France, p.466a); 3. 1853 «lieu où l'on se réunit pour parler, discuter» (Flaub., Corresp., p.310); 4. 1879 «conversation oiseuse» (Huysmans, Soeurs Vatard, p.19). Dér. de parler1*; suff. -ot(t)e*. Fréq. abs. littér.: 51. Bbg. Darm. 1877, p.102.