| NA1, mot inv. Fam. (fréq. dans le lang. des enfants) A. − [Suit l'énoncé; marque que le locuteur a été ou s'est senti contraint d'exprimer ou de réexprimer clairement une opinion, d'effectuer un acte de parole, alors qu'il ne tenait pas à le faire] Puisque vous êtes méchant, on va vous désarmer, na! (Ponson du Terr.,Rocambole,t.1,1859, p.156).«(...) Je veux savoir ce que vous disiez de Mécène. Ça m'amuse, moi, na!» redit MmeVerdurin à Brichot (Proust,Sodome,1922, p.955): . − «Pourquoi ne veux-tu pas me dire ce que tu as contre les lacs italiens?» Elle eut un imperceptible mouvement d'humeur: − «C'est là qu'Aaron est mort, na! Mon frère, tu sais? À Pallanza.»
Martin du G.,Thib.,Belle sais., 1923, p.1025. B. − [Suit ou précède l'énoncé; indique que l'action à laquelle réfère l'énoncé a été complètement menée à son terme, qu'il n'y a pas à revenir dessus] Synon. là.«(...) Na! C'est fini!» Et, quittant le piano, Renée alla se planter devant Denoisel (Goncourt,R. Mauperin,1864, p.41).Un gradé tend les manches dans l'ombre: − Vous, une pelle. Na, filez. Vous, une pelle encore, vous une pioche. Allons, dépêchez-vous et dégagez (Barbusse,Feu,1916, p.53).Eh bien! Regardez!... Je colle une petite bande de papier sur une seule face de ce couteau... comme ceci, na, vous avez bien vu? (Cendrars, Bourlinguer,1948, p.182). Prononc.: [na]. Étymol. et Hist. V. na2. |