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MEILLEUR, -EURE, adj., subst. et adv.
I. − [Compar. de supériorité de bon1]
A. − Adj. [Meilleur s'emploie comme attribut ou qualifie un subst. précédé de l'art. indéf. ou dépourvu d'art.]
1. [En parlant d'une chose ou d'une pers.] Qui est d'une qualité supérieure à celle de l'objet comparé. Un autre ménagera en vous des qualités que j'offense; il vous entourera de son amour; vous aurez un meilleur amant, vous n'aurez pas un meilleur frère (Musset,Confess. enf. s., 1836, p.377).La langue de ce «traité» est des plus belles et Bossuet ne s'est montré nulle part meilleur écrivain ni plus grand artiste (Gide,Voy. Congo, 1927, p.710).V. bonté ex. 7:
1. − Les beignets sont excellents (...) mais ceux de la ferme étaient meilleurs; ils avaient quelque chose de plus fin, de plus délicat (...); c'était moins fort, si tu veux, mais beaucoup plus agréable. Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.85.
SYNT. Une meilleure adaptation, chance, compréhension, connaissance, coordination, répartition, situation; avoir/donner meilleure opinion de; être de meilleure humeur/qualité; être digne d'un meilleur sort; être en meilleure position/santé; être/passer en de meilleures mains; faire un meilleur usage de; prendre une meilleure tournure; revenir à de meilleurs sentiments; trouver meilleur accueil.
Locutions
Loc. adv.
À meilleur compte/marché. Dans des conditions plus avantageuses. Le riz fait mes délices (...); rien ne nourrit mieux, à meilleur marché, et avec moins de peine (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.218).
De meilleur coeur, de meilleure grâce. Avec plus de spontanéité, sans se faire prier. Qu'il se répète le vers d'Homère: «Patrocle est mort qui valait mieux que toi», et consente de meilleure grâce à rejoindre un jour ou l'autre ses maîtres les philosophes de l'antiquité (A. France,Chemise, 1908, p.260).
De meilleure heure. Plus tôt. V. heure II C 15.
Loc. verb.
Attendre/avoir connu/avoir vu des jours/des temps meilleurs; croire à des jours meilleurs. Attendre, avoir connu, avoir vu un sort plus favorable; espérer un sort plus favorable. Une femme d'un certain âge, en chapeau, vêtue avec ce soin à demi luxueux qui révèle qu'on a vu de meilleurs jours (Nerval,Filles feu, Angélique, 1854, p.523).
Croire en l'avènement d'un/partir dans, pour un monde meilleur; avoir l'espoir d'une vie meilleure. Croire, partir au paradis; espérer le paradis:
2. C'est par lâcheté que les hommes reculent devant l'anéantissement: ils se façonnent à leur guise une vie future (...); et, tous contens de cette trouvaille, quand ils agonisent (...), ils vous disent: − Adieu! au revoir, je pars pour un monde meilleur, nous nous retrouverons là-haut! Borel,Champavert, 1833, p.239.
Être meilleur à (vx). Être plus utile, plus bénéfique. V. estimable ex. 1.
Expressions
C'est/il est meilleur de; c'est meilleur que de; c'est meilleur pour. J'en aurais de la joie aussi, car, en amour, donner du bonheur aux autres, c'est peut-être meilleur que d'en recevoir, des autres (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p.87).
Cela n'en est/n'en sera que meilleur. La chambre (...) où Albertine avait pris la place de l'amie de MlleVinteuil et disait avec des éclats de son rire voluptueux: «Hé bien! si on nous voit, ce n'en sera que meilleur (...)» (Proust,Sodome, 1922, p.1129).
Il n'y a/il n'est rien de meilleur; rien n'est meilleur que de. Allez, rien n'est meilleur à l'âme Que de faire une âme moins triste! (Verlaine, Œuvres compl., t.1, Sagesse, 1881, p.213).
Quoi de meilleur? C'est la haine du péché et l'amour de Dieu qui m'inspirent ce sacrifice de la vie et ce désir de la mort. Quoi de meilleur? Il faut bénir Dieu de me l'avoir inspiré (Dupanloup,Journal, 1851, p.134).
P. ell. du subst. [P. allus. à Hugo, Hernani, 1830, iii, 7: J'en passe, et des meilleurs!] J'en passe et des meilleur(e)s. Je ne parle pas d'autres personnes ou faits plus extraordinaires encore. Échinocoque, (...) oxyure vermiculaire (...) J'en passe et des meilleurs. Tels sont, Mes chers enfants, Entre mille autres, qui vivent à nos dépens Les vers intestinaux (Ponchon,Muse cabaret, 1920, p.153).
Emploi subst. masc. sing. avec valeur de neutre, rare. Synon. de amélioration, mieux (subst.).Quand on a prévu le pire, comme il n'est pas toujours certain, on est tout flatté par la survenue d'un petit meilleur de rien du tout (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p.254).
2. En partic. [En parlant d'une pers.] Qui a plus de bonté (v. bonté B 1), de bienveillance, de générosité. Rendre meilleur; n'être ni meilleur(e) ni pire qu'un(e) autre. Il n'était pas possible d'être meilleur homme: timide en ce qui le regardait, il devenait tout courage pour l'amitié (Chateaubr.,Mém., t.1, 1848, p.486).Il faut avoir souffert pour être bon; mais peut-être faut-il que l'on ait fait souffrir pour devenir meilleur (Maeterl.,Trésor humbles, 1896, p.214).
Rem. gramm. [Correspond à I A 1, 2] a) Lorsque meilleur est suivi d'une subordonnée introd. par que et se trouve dans une prop. principale à la tournure affirmative, le verbe de la subordonnée est gén. précédé de ne; si la prop. principale est à la tournure négative ou interr., l'usage de ne dans la subordonnée est facultatif. Dès que je me suis accusé, bien aplati, Ledieu en profite tout de suite pour prendre de la hauteur (...). Si j'étais meilleur que je ne suis, je devrais me trouver content du résultat (Duhamel, Confess. min., 1920, p.165). b) Meilleur se substitue au tour plus bon qui est incorrect (v. bon1I A 2 b, rem. gramm. 1); il peut être précédé d'un quantificateur. On finit par ne plus avoir peur de mourir, parce que c'est bien plus facile, bien plus commode, bien meilleur que de bouger (Mille, Barnavaux, 1908, p.18). Si les gens sont si méchants, c'est peut-être seulement parce qu'ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs (Céline, Voyage, 1932, p.93). V. beaucoup ex. 34.
B. − Adv. (en loc. verb.)
1. Faire meilleur
a) Il fait meilleur. Le temps ou l'atmosphère devient/est plus agréable. Un temps d'enterrement (...). Il devait faire meilleur le jour qu'il est mort, Jaurès, en juillet quatorze... (Nizan,Conspir., 1938, p.40).
Au fig. Vends tout ce que tu possèdes ici, réalise tes fonds, nous t'enverrons à Trieste (...) jusqu'à ce qu'il fasse meilleur ici pour nous tous (Balzac,Tén. affaire, 1841, p.171).
b) Il fait meilleur + inf. Il vaut mieux. Autrefois on était plus heureux d'avoir ses pieds sous sa table que sous celles des autres. Maintenant, il fait meilleur vivre à gagner cinq francs par jour chez le propriétaire (Hamp,Champagne, 1909, p.117).
2. Sentir meilleur. Avoir, prendre une odeur plus agréable. Les cheveux des jeunes garçons sentent plus fort et meilleur que ceux des femmes (Beauvoir,Deux. sexe, t.1, 1949, p.327).
Rem. Cet emploi est condamné par certains grammairiens. ,,Peut-on dire: Cette rose sent meilleur que celle-là? Martinon (...) affirme que «bon pris adverbialement ne peut avoir de comparatif, et qu'une fleur ne peut sentir ni meilleur ni plus bon qu'une autre; elle a une meilleure odeur». Je crois que la langue, ne pouvant dire: /sent mieux/ ni /sent plus bon/, fait bien d'adopter meilleur, qui est le comparatif de bon, même quand celui-ci est pris adverbialement`` (Hanse 1949).
II.− [Superl. rel. de bon1]
A. − Adj. [Meilleur qualifie un subst. précédé de l'art déf. ou indéf., d'un dém. ou d'un poss.]
1. [En parlant d'une chose ou d'une pers.] Qui possède le maximum de qualités requises pour répondre à certains critères d'appréciation; qui ne peut être surpassé en son genre. Il était mon meilleur ami; tous les secrets de son coeur m'étaient connus (La Martelière,Robert, 1793, ii, 8, p.25).Le meilleur ouvrier de mon père. Le plus rude travailleur des environs (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p.87).V. bon1ex. 1, bonté ex. 7:
3. ... la recherche de l'intérêt égoïste semble être le pire des calculs (...) le meilleur moyen d'atteindre le bonheur c'est de ne point le poursuivre parce que la voie directe n'aboutit pas... Blondel,Action, 1893, p.285.
SYNT. a) Le meilleur emploi, instrument, rendement, vin; la meilleure chance, chose, défense, école, éducation, époque, façon, garantie, idée, leçon, manière, méthode, occasion, organisation, partie, place, preuve, raison, réponse, solution, utilisation; les meilleurs arguments, exemples, livres, modèles, morceaux, ouvrages, procédés, résultats; les meilleures années, conditions, dispositions, heures (de sa vie), lois, nouvelles, oeuvres, pages, pensées, pièces, relations, terres. b) Son meilleur camarade; le meilleur élève, guide; le meilleur homme sur le terrain; la meilleure compagnie, société; les meilleurs esprits; les meilleures familles, maisons, troupes. c) Avoir la meilleure part; être/rester dans les meilleurs termes; être du meilleur effet/goût; faire/produire la meilleure impression; se nourrir/puiser aux meilleures sources; tirer le meilleur parti de.
Locutions
Loc. adv.
Avec/de la meilleure foi du monde; avec/dans les meilleures intentions du monde; avec/malgré la meilleure volonté du monde. Avec/malgré les dispositions les plus favorables. Avec la meilleure volonté du monde, il était difficile de considérer ces éclatements d'obus, tout alentour, comme des bruits négligeables (Romains,Hommes bonne vol., 1938, p.138).
Dans le meilleur des cas/dans les meilleurs cas. Dans les circonstances les plus propices. Les grandes familles (...) favorisent un développement précoce de la sociabilité. L'individu s'y sent enraciné (...), il y est porté vers la vie, dans les meilleurs cas, par une sorte de vaste paix patriarcale (Mounier,Traité caract., 1946, p.105).
Dans les meilleurs délais. Le plus rapidement possible. ,,Dans les meilleurs délais est une impropriété. Ce n'est pas la qualité des délais qui est en cause, mais leur longueur. Il faut dire: dans les plus brefs délais`` (Dupré1972).
Loc. verb. Être du meilleur monde. Appartenir à la haute société, à l'élite. La belle grande figure de Santos (...), sous un chapeau haut de forme bien luisant. C'est qu'il était vraiment un homme; «et un homme du meilleur monde» (Larbaud,F. Marquez, 1911, p.186).
Expr. [Dans des formules de politesse, notamment épistolaires] Mes meilleures amitiés à...; je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments; je vous présente mes meilleurs voeux/mes voeux les meilleurs ou (elliptiquement) meilleurs voeux! Mille respects à Mmede Tocqueville à qui ma femme envoie ses meilleurs souvenirs (Gobineau,Corresp.[avec Tocqueville], 1850, p.131).
Proverbes
Gén. p. iron. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout va très bien. Dans ces parages de l'aisance, on voudrait tant que tout fût pour le mieux dans le meilleur des mondes. On rêve d'oublier, on rêve d'aimer (Aragon,Beaux quart., 1936, p.191).
Rem. Chez Leibniz, il s'agit du monde créé par Dieu. ,,... on a même montré que cet univers doit être effectivement meilleur que tout autre univers possible`` (cité par J. Brunschwig ds son Introd. aux Essais de Théodicée, Paris, Garnier-Flammarion, 1969, p.18). Voltaire ds Candide, a chargé l'expr. de connotations iron. et narquoises, souvent actualisées dans certains cont. pragmatiques.
[P. ell. du subst.] La raison du plus fort est toujours la meilleure (v. fort2ex. 3); les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Sacrebleu de sacrebleu! Les courtes plaisanteries sont les meilleures, monsieur. La justice aura le dernier mot (Bernanos,Crime, 1935, p.829).
2. En partic. [En parlant d'une pers.] Qui est d'une bonté supérieure (v. bonté B 1). Le meilleur des hommes, la meilleure des femmes; le meilleur homme/la meilleure femme, personne/les meilleures gens du monde. C'est le meilleur garçon du monde (...). Si son coeur avait été en or, il l'aurait fait fondre pour me donner des bagues (Murger,Scènes vie boh., 1851, p.232).Je sais faire du moins la différence de ce qu'il y a de meilleur et de moins bon en moi. Et ce qui est avec vous, c'est le meilleur (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1455).
B. − Substantif
1. Subst. masc. sing., avec valeur de neutre
a) Le meilleur de qqc.Ce qu'il y a de plus valable (dans quelque chose). Le meilleur de son talent; donner le meilleur de soi-même. Entre eux, du reste, pas un seul mot d'amour (...); seulement parfois de longs silences inquiétants, un contact doucement prolongé (...) ce n'était rien et c'était exquis. Le meilleur de l'amour est dans ces muets commencements (Theuriet,Mariage Gérard, 1875, p.67).Le meilleur et le pire de l'esprit français a résisté au freudisme: un certain bon sens, une incontestable santé d'esprit (Mounier,Traité caract., 1946, p.9).
Loc. Le meilleur de l'histoire, etc., c'est que... ou elliptiquement le meilleur, c'est que... Le plus curieux ou (p. iron.) le pire, c'est que... Le meilleur de l'affaire, c'est que ce don Pedro (...) a donné une dot superbe à sa fille (Mérimée,Théâtre C. Gazul, 1825, p.344).
Rem. On rencontre aussi, dans un sens analogue, les tours: Ce qu'il y a de meilleur, c'est que... ou la meilleure, c'est que.../ça, c'est la meilleure! Art. − Et ce qu'il y a de meilleur, c'est qu'ils sont comme les rats; ils se mangent entre eux (...). Saut. − C'est ce qu'il faut. C'est excellent (Delécluze, Journal, 1827, p.405).
b) Absol. Prendre, réserver le meilleur. Les grandes âmes sont toujours inquiètes, agitées, car elles aspirent sans cesse au meilleur. L'infini seul pourrait les rassasier (Renan,Avenir sc., 1890, p.376).Dans l'union du beau et du laid, c'est toujours le beau qui finit par triompher: la Nature, par une loi divine, revient constamment vers le meilleur, tend sans cesse vers le parfait (Rodin,Art, 1911, p.151).
Loc. (Être unis) pour le meilleur et pour le pire. En toutes circonstances, des plus heureuses aux plus néfastes. J'aime les socialistes cotisants, et je suis disposé par sentiment à me trouver toujours avec eux, «pour le meilleur et pour le pire» comme dit le proverbe. Mais dans leurs chefs de section et dans leurs prêcheurs de doctrine, j'ai presque toujours reconnu l'officier né (Alain,Propos, 1922, p.414).
Expr. Le meilleur, c'est + subst./(c')est de + inf. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève (Rimbaud,Saison enfer, 1873, p.215).V. bon1ex. 59.
SPORTS. Avoir le meilleur, prendre etc. le meilleur sur. Avoir, prendre le dessus; l'emporter sur son adversaire. Dans le Grand Prix de Buffalo vitesse, où Lucien Faucheux parvint à s'assurer le meilleur sur Lucien Michard, qu'il battit dans deux manches sur trois de la finale (La Pédale, 7 sept. 1927, p.19, col.2).
P. métaph. C'est pour avoir négligé leur rôle d'entremise entre l'homme et le reste du monde, que les autres femmes n'arrivent pas à prendre le meilleur sur les maris (Giraudoux,Sodome, 1943, ii, 4, p.112).
2. Subst. variable. Personne, chose qui a le plus de qualités possible en son genre, qui correspond au mieux à un certain code de valeurs.
a) [À propos de pers.] Les meilleurs d'entre nous; ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont/qui partent en premier. Les affaires, perpétuelle transaction avec la conscience, monde à part où n'entre plus le sens moral... Tout au plus les meilleurs tentent-ils de s'en évader à de certaines heures pour redevenir humains (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.143):
4. ... aujourd'hui, l'élite même bat en brèche ses privilèges; n'admet plus que rien lui soit réservé. Par magnanimité quelque peu sotte, les meilleurs d'aujourd'hui souhaitent: le meilleur pour tous. J'imagine venir le temps où l'art aristocratique cédera la place à un bien-être commun... Gide,Journal, 1943, p.227.
[Dans une formule exclam. de souhait] Que le meilleur gagne! (Dict. xxes.).
b) [À propos de choses] Réfléchis à tout cela. Je crois que c'est le plus franc et le meilleur. Je voudrais beaucoup te voir suivre mon conseil (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.211).
Loc., vx, fam. Boire/tirer etc. du meilleur. Boire, etc. du meilleur vin qu'on ait. Ici, où je mange et bois du meilleur, où je suis logé comme un prince (Mérimée,Dern. nouv., Le Manuscrit du Professeur Wittembach, 1870, p.94).
Rem. gramm. [Correspond à II A, B] Lorsque le/la meilleur(e) (+ subst.) est suivi d'une sub., le verbe de celle-ci se met gén. au subj., parfois à l'ind. (s'il s'agit d'insister sur un fait positif). Tâche (...) de t'étourdir par le travail, c'est encore le meilleur cataplasme qu'il y ait pour les blessures de la vie (Flaub., Corresp., 1865, p.189).
Prononc. et Orth.: [mεjoe:ʀ], [me-]. Martinet-Walter 1973 (9/17): [ε] (8/17): [e]. Selon Buben 1935, § 41 [ε] sous l'infl. de la graph. ei dans laquelle i ne sert qu'à marquer la mouillure des consonnes suivantes, l'e ayant à l'orig. le timbre fermé. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 2emoitié xes. adj. compar. de supériorité de bon, cas suj. sing. mieldre (St Léger, éd. J. Linskill, 32); ca 1100 cas régime sing. meillor (Roland, éd. J. Bédier, 2214); 2. ca 1165 il fera meillor (+ inf.) «on sera mieux pour» (Troie, 19699 ds T.-L.); 1873 (Lar. 19e: il fait meilleur, on est mieux [...] Le temps est plus beau). B. 1. Ca 1050 adj. superl. de bon (Alexis, éd. Chr. Storey, 111); 2. ca 1100 subst., employé absol. «celui, celle, ceux qui sont supérieurs par leur(s) qualité(s)» (Roland, éd. J. Bédier, 449); 3. ca 1170 subst. «ce qui est le meilleur» le meilleur avoir «avoir le dessus, l'emporter, vaincre» (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 3800); 1377 pour le meilleur «pour le mieux» (Gace de La Buigne, Roman des deduis, éd. Blomqvist, 1187). Du lat. melior, compar. de bonus (v. bon), avec généralisation de la forme du cas régime sing. issu de l'acc. masc. sing. meliorem. Fréq. abs. littér.: 11163. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 15877, b) 17147; xxes.: a) 13888, b) 16387. Bbg. Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p.26, 306, 308, 326. _ Mack. t.1 1939, p.135, 239, 279.