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MARCHEPIED, subst. masc.
I. − TECHNOL. [En parlant de différents accessoires destinés à améliorer le confort domestique, à faciliter l'accès à divers endroits, à exécuter certaines manoeuvres]
A. − Emplois vx ou vieillis
1. Petit banc où l'on posait les pieds quand on était assis. Nous avons continué de nous servir des marchepieds que nos pères plaçaient devant leurs sièges, à une seule place. Seulement, au lieu de leur conserver leur nom, nous appelons assez improprement ces marchepieds des petits bancs ou des tabourets (Havard1889, p.629).
2. Estrade sur laquelle était placé un trône, un autel, et servant à le surélever. Ainsi les deux ministères brisés auront servi de marche-pied au trône que M. Périer s'est bâti dans l'antichambre de la royauté (Balzac, Œuvres div.,t. 2, 1831, p.142).
Estrade permettant d'accéder plus aisément à un lit. [Le lit] se place entièrement clos et haut perché dans un meuble dont une avancée, sorte de banc-coffre (le dozel) sert de marchepied pour l'atteindre (Bretagne) (Menon, Lecotté,Vill. Fr.,t. 1, 1954, p. 15).
3. MAR. Cordage tendu sous une vergue, destiné à servir d'appui aux pieds des marins et à faciliter ainsi les manoeuvres. Le marchepied est soutenu par des bouts de filin verticaux terminés par une cosse dans laquelle il passe, et qui portent le nom d'étriers de marchepied (Soé-Dup.1906).
B. − Emplois mod.
1. Marche de fer généralement escamotable que l'on trouvait naguère sur les carrosses, les voitures et aujourd'hui encore sur les trains pour faciliter la montée et la descente des voyageurs. Vallombreuse, sautant du carrosse à terre sans l'aide du marchepied, s'avançait déjà vers l'escalier (Gautier,Fracasse,1863, p. 334).Joseph se mit à courir tout à coup, puis sauta sur le marchepied. Les voyageurs se serrèrent pour lui faire de la place (Green,Moïra,1950, p. 233).
2. Sorte d'échelle à quatre pieds, de petite ou de moyenne dimension dont les échelons sont remplacés par des marches assez larges; p. méton., partie de l'échelle où l'on pose le pied pour monter. Sa seule dépense fut une échelle roulante, à plate-forme et à marchepied mobile (Zola, Œuvre,1886, p. 252).
3. Au fig. Personne ou circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles. La bassesse se sert des affronts qu'elle reçoit comme d'un marche-pied pour s'élever (Chateaubr.,Natchez, 1826, p. 7).Belleville n'a été qu'un marchepied pour me hisser au pouvoir (Péladan,Vice supr.,1884, p. 178).
II. − Chemin longeant un cours d'eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage. Les fermiers et porteurs de licences ne pourront user, sur les fleuves, rivières et canaux navigables, que du chemin de halage; sur les rivières et cours d'eau flottables, que du marchepied (Code pêche fluv., 1875, p.19).
Prononc. et Orth.: [maʀ ʃ əpje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Supra Balzac, Chateaubr., loc. cit.: marche-pied. Étymol. et Hist. 1. 1289 marchepié «sorte de filet de pêche» (Ord. de la pêche, ms. Ste-Gen. 1133 ds Gdf.); 2. 1302 «tapis de pied» (Inv. de Raoul de Nesle, p. 138 ds Gay); 3. a) 1375 «degré ou série de degrés fixes ou pliants, qui servent à monter dans une voiture ou à en descendre» (doc. ap. B. et H. Prost, Inventaires mobiliers... des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 422: le marchepié pour monter oudit cher), attest. isolée; 1830 (Balzac, Double fam., p. 261); b) 1390-97 «petite échelle d'appartement» (Compte d'Amiot-Arnaut ds Havard); 4. 1382-84 «petit banc où l'on pose les pieds quand on est assis (doc. ap. Ch. Bréard, Le Compte du Clos des galées de Rouen, p. 91: de bancs avecques les marchepiés); 5. a) 1448 «estrade sur laquelle est placé un lit» (Comptes et mémoriaux du roi René, p. 295 ds Havard); b) 1474 «estrade sur laquelle est placé le trône ou le siège d'un prince» (Olivier de La Marche, Estat de la maison du duc Charles de Bourgogne, ibid.); 6. 1678 «cordage placé sous une vergue» (Guillet); 7. a) 1681 «chemin de halage» (Arrêt du conseil, 1ermars ds Littré); b) 1867 «chemin qui longe un cours d'eau sur la rive opposée au chemin de halage» (ibid.). Comp. de marche, forme de marcher1*, pris au sens de «fouler», et de pied*. Fréq. abs. littér.: 260. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 348, b) 388; xxes.: a) 395, b) 361.