| MANTELÉ, -ÉE, subst. masc. et adj. I. − Subst. masc., HÉRALD. ,,Division de l'écu ressemblant au chapé avec cette différence que les diagonales, partant des angles de la pointe, se réunissent assez près de leur point de départ, produisant ainsi un triangle abaissé`` (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 762). II. − Adj., ZOOL. [En parlant d'un animal et le plus souvent d'un oiseau] Dont le dos est d'une couleur différente de celle du reste du corps. Corneille mantelée. Le corbeau mantelé (Corvus cornix) (...). Cette espèce niche sur les arbres et dans les trous des dunes (Coupin,Animaux de nos pays,1909, p. 130).La (...) cantharide empoisonneuse, brillante et mantelée (Maupass.,Contes et nouv.,t. 1, Mouche, 1890, p. 1341). − Emploi subst. Les inatteignables corbeaux (...) le grand noir, le mantelé, le freux ou la corneille (Vialar,Fusil,1960, p. 151). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃tle]. Att. ds Ac. 1762 et 1798. Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. manteler «abriter» (Isopet de Lyon, 572 ds T.-L.); b) 1611 «revêtir d'un manteau» (Cotgr.); 2. blas. ca 1506 mantelé «qui est ouvert en pointe par deux diagonales qui, partant des angles de la pointe se réunissent à une petite distance du chef» (Lemaire de Belges, Pompe funeralle de Phelipes de Castille ds
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 4, p. 252); 1690 lion mantelé (Fur.); 3. 1655 «se dit d'un animal dont la région dorsale est d'une couleur différente de celle du reste du corps» (Salnove, La Vén. royale, p. 27). Dér. de mantel (manteau*); dés. -er puis suff. -é*. |