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LANCER1, verbe trans.
A. −
1. Envoyer loin (de soi), généralement dans une direction et un but déterminés, et avec une certaine force.
a) Qqn lance qqc.1(gén. au moyen de la main).Lancer en l'air; lancer à qqn qqc. (à la tête, au visage); lancer une balle, des pierres. Pour lancer une bouteille à la mer, il faut au moins que la mer soit là (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 83).Elle lui lance un gros morceau de pain (Pagnol, Fanny,1932, I, 2etabl., 5, p. 89).Un serpentin, ce petit rond de papier qu'on lance et qui se déroule loin dans la salle (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 270).
Emploi pronom. réciproque. V. entre- II A, ex. de Queneau.
ATHLÉTISME, ARM., CHASSE. Lancer des flèches, des grenades; un athlète lançant un disque, le javelot. Un enfant australien, élevé par un fermier blanc, ira garder des moutons au lieu de lancer son boumerang sur les kangourous (Lowie, Anthropol., trad. par E. Métraux, 1936, p. 12).
Absol. Le discobole hongrois Remecz a lancé dimanche, à Budapest, à 48 m 80 (L'Auto,25 avr. 1934, p. 5 ds Grubb, Fr. sp. néol., 1937, p. 47).
b) Qqn lance qqc.1(au moyen de) qqc.2, qqc.2lance qqc.1
α) ARM., CHASSE, PÊCHE. [Le moyen utilisé est une arme, un objet, une substance servant à tuer] Lancer des gaz, des grenades lacrymogènes, un harpon. Un avion lançant une bombe nucléaire peut en un instant effectuer les mêmes effets destructifs que 3 700 bombardiers de la deuxième guerre mondiale en plusieurs mois (Billotte, Consid. strat.,1957, p. 4016).Pour la chasse à la baleine, on emploie aujourd'hui des harpons lançant de fortes décharges électriques qui tuent rapidement les cétacés (Boyer, Pêches mar.,1967, p. 52).
Lancer une torpille. Donner une vitesse initiale à une torpille au moyen d'une force extérieure, généralement l'air comprimé (d'apr. Le Clère 1960).
β) ASTRONAUT. Lancer une fusée, un satellite. Envoyer une fusée, un satellite dans l'espace. L'option prise par la C.L.T. [Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion] de lancer son propre satellite « n'est pas une manœuvre contre le projet franco-allemand », a ajouté M. Rigaud (Le Monde,15 janv. 1981, p. 14, col. 3 et 4).
2. Faire mouvoir (généralement avec rapidité et une certaine impulsion).
a) [L'obj. désigne un membre, une partie du corps] Lancer les poings en avant. Il marchait en lançant sa jambe raide devant lui avec un déhanchement souple et superbe qui ajoutait encore à sa dignité (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 160).L'enfant de quelques jours qui lance la main dans la direction d'un objet visuel (...) n'est plus le siège d'une action isolable (...). Son action se subordonne à des besoins et elle est indéfiniment éducable (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 224).
P. métaph. Chacun lance où il peut sa ramure. La branche mystique, le plus souvent, c'est à de l'étouffement qu'on la doit (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1153).
Lancer des coups, des gestes. Émettre impulsivement. C'est un méchant galopin, à l'œil vert, aux cheveux filasse, à l'expression chafouine. Il me lance des coups de pied (Gide, Immor.,1902, p. 447).Mademoiselle crie, se dérange, lance des gestes exaspérés pour maintenir les têtes immobiles (Frapié, Maternelle,1904, p. 60).
b) Emploi pronom. réfl. [En parlant de la pers. elle-même] S'élancer, se jeter impétueusement. Chacun se lance devant soi, attiré par le fossé terrible, raidi en avant (Barbusse, Feu,1916, p. 273).
B. − P. anal.
1. Faire jaillir de soi. Il soupire, il lance quelques bouffées de tabac vers le plafond (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 232).
Littér. Émettre. Le jour parut, et bientôt le soleil lança son premier rayon (...) sur le doux visage de la dormeuse (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Morin, 1882, p. 846).
P. métaph. L'Église ne fit donc que suivre le penchant des lois, lorsque dans les premiers siècles elle lança ses foudres contre les spectacles (Chateaubr., Mél. pol.,1816-24, p. 255).
2. Émettre avec une certaine vigueur, une certaine vivacité.
a)
α) [L'obj. désigne un/le regard] Jacques (...) lança sur le docteur un regard brûlant (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 509).Il roule les yeux et lance des regards de défi (Renard, Poil carotte,1894, p. 159).
β) [Avec méton. du suj.] Les yeux de Marcellin lançoient des flammes (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 234).Déjà son sourire a guéri Le mal que son regard te lance (Mallarmé, Vers circonst.,1898, p. 115).
Loc. pop., vieilli. Lancer son prospectus. ,,Distribuer des œillades pleines de tromperies et de promesses comme les prospectus des marchands`` (France 1907). Elle semble considérer Manassé avec une certaine bienveillance (...). − Oui (...) elle lance le prospectus! (Gyp, Gde vie,1891, p. 8).
b) [L'obj. désigne des sons] Lancer un cri. Elle le berce en chantant, et lui, de temps en temps, lance au milieu de ces notes grèles l'éclat de son rire d'enfant (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 417).Un violon lance une note égarée (Colette, Cl. école,1900, p. 318).
3. Dire avec force.
a) Dire soudainement et avec vivacité. Lancer des mots, des injures; lancer des vannes à qqn (loc. fam.). Lancer un appel au secours. Coupeau, très blagueur, en lança une bonne. − Dites donc, garçon, c'est du lapin de gouttière, ça... Il miaule encore. En effet, un léger miaulement, parfaitement imité, semblait sortir du plat (Zola, Assommoir,1877, p. 453).Il lance un tas de phrases à double entente... C'est si facile et si lâche! (Bernstein, Secret,1913, II, 3, p. 19):
1. Je venais de finir les oraux, j'avais les nerfs en pelote. Alors, à table, voilà père qui me lance, avec son air, tu sais : « Et qu'est-ce que nous ferons de toi, si tu n'es pas reçu? » Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 815.
Emploi pronom. réciproque. V. attique ex. 6.
THÉÂTRE, MUS. VOCALE. Lancer le trait, le couplet. Le faire ressortir adroitement, reproduire avec tout l'art escompté l'esprit du dialogue, la chute du couplet. [Finale de l'Enlèvement au sérail] Constance, Pédrille, Blondine répètent littéralement sur le même dessin d'orchestre le couplet sans prétention que Belmont lança le premier (Ghéon, Prom. Mozart,1932, p. 187).
P. anal.
Écrire d'un mouvement rapide et impulsif. Quelquefois, il m'interrompt, d'un geste, et lance, avec son stylographe, une ou deux notes sur ses papiers (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 164).
Loc. fig. et fam. Lancer une bombe, un pétard. Exprimer une nouvelle sensationnelle dont on attend un grand retentissement. On recherche beaucoup ma collaboration au Moniteur des intérêts agronomiques, où je lance un pétard de temps en temps, ça me fait connaître (Becque, Parisienne,1885, I, 2, p. 263).
b) Dire en s'engageant (de manière officielle).
[L'obj. désigne une déclaration officielle] Lancer une proclamation; lancer un avertissement, un ordre, une sommation, un ultimatum, un mandat (d'amener). Il écrivait les articles des gazettes, lançait des décrets du fond de la Russie, pour organiser le Théâtre-Français (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 548).Par lettres patentes, Jean de Malestroit établit publiquement « l'infamatio » de Gilles, puis, alors que les formules de la procédure canonique sont épuisées, il lance le mandat d'arrêt (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 101).Quand la voix admirable de la cantatrice a terminé notre hymne national, je lance, de tout cœur, mon salut à la grande cité (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 215).
[L'obj. désigne une déclaration hostile] Prononcer, exprimer. Lancer des accusations contre qqn. La reine au désespoir (...) lancera une imprécation contre l'Angleterre (Balzac, Corresp.,1819, p. 65).Le pape (...) lançait sentence contre le jansénisme (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 331).
Loc. Lancer l'anathème, un défi. Il lance fièrement son défi au destin (Rolland, Beethoven, t. 2, 1937, p. 539).
C. − Mettre en mouvement.
1. Faire partir brusquement.
a) [L'obj. désigne un animal] Lancer des chevaux au galop. Dressé comme un conducteur de char romain, secouant à deux mains les guides, il lance sa bête à fond de train et disparaît en un instant de l'autre côté de la montée (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 28).V. flèche1ex. 9.
b) [L'obj. désigne une bête qu'on chasse] Les cavaliers de Poton et de Gugem lancent un cerf qui, débuchant d'un taillis, va fondre dans le creux de la Retrève (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 436).On se rend à l'enceinte (...). Les chiens d'attaque y pénètrent, cherchent le cerf, le mettent debout, le lancent, le forcent à s'enfuir (Vialar, Rendez-vous,1952, p. 246).
c) [L'obj. désigne une force offensive] Pompée et César résolurent de lancer contre lui [Cicéron] un homme à eux, plein d'ardeur et d'éloquence, le jeune Clodius (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 252).Monsabert lance donc sur Stuttgart et sur Ulm, depuis Pforzheim et Freudenstadt, la 3eDivision nord-africaine de Guillaume (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 169).
Loc. Lancer à l'assaut, à l'attaque; p. méton. lancer l'attaque. Donner le départ à l'assaut, à l'attaque. Il lance à l'assaut tout un corps nouveau, le 1ercorps bavarois (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 156).Georges lance l'attaque à sept heures du matin malgré la brume (La Varende, Cadoudal,1952, p. 162).
2. P. anal. Mettre en fonctionnement.
a) [L'obj. désigne une machine, un mécanisme] :
2. ... il faut lancer le moteur d'un vigoureux coup d'accélérateur (...) : 1 débrayer, mettre au point mort en lâchant l'accélérateur, 2 embrayer en lançant vigoureusement le moteur et, 3 débrayer aussitôt en passant la vitesse en dessous. Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 94.
b) MAR. [L'obj. désigne un navire] Faire glisser un navire du chantier à la mer, le mettre à l'eau. Au bout de soixante jours ils [les Romains] lancèrent à la mer cent soixante vaisseaux, joignirent la flotte carthaginoise et la vainquirent (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 192).On devait lancer à midi un grand navire (Delacroix, Journal,1854, p. 244).
En partic. [Le suj. désigne un navire] Lancer bâbord, tribord. Faire fausse route, s'élancer hors de sa position normale. (Ds Ac. 1798-1935).
c) GÉNIE CIVIL. Lancer un pont. Commencer la construction d'un pont, sa mise en place.
3. Au fig. Pousser en avant, engager quelqu'un, quelque chose (dans une voie déterminée).
a) [L'obj. désigne une pers.]
α) [+ compl. prép.] Lancer qqn dans une carrière. Après avoir douloureusement renoncé à en faire un prêtre, il n'espérait même plus le lancer dans quelque occupation convenant à son rang et à sa fortune (Zola, Rêve,1888, p. 139):
3. − « Songez donc! Le gamin qu'on lance, peu à peu, dans les mathématiques, dans la physique, dans la chimie! Il trouve brusquement devant lui tout l'espace pour se dilater! Alors la religion lui paraît étroite, fallacieuse, irraisonnée (...) » Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1385.
Emploi pronom. réfl. S'engager (dans une action). Se lancer dans la politique; se lancer à la poursuite de (qqc.). L'ennemi va tenter l'assaut d'un jour à l'autre. Le 8 mars, il attaque le village de Vaux; le 9 et le 10 il se lance à la fois contre le village et contre le fort (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 37).Or, comme je viens de le dire, la Roumanie, en se lançant dans la guerre aux côtés des Russes, amenait un appoint de 550 000 hommes de troupes fraîches (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 251).
S'engager avec hardiesse, s'aventurer résolument, parfois avec témérité. Se lancer à l'aveuglette. J'oubliais déjà le passé et je me lançais à corps perdu dans l'avenir (About, Roi mont.,1857, p. 259).V. aléatoire ex. 4.
β) Inciter à la parole. Tout de suite elle le lança sur les sujets qu'elle pensait pouvoir l'intéresser (Gyp, Raté,1891, p. 150).
Emploi pronom. réfl. Se mettre à parler beaucoup. Je ne te répondrai pas : quand tu te lances, le mieux est d'attendre que ce soit fini (Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p. 203).Allons! Qu'as-tu à me dire? Cela ne te ressemble pas de tourner autour du pot. Je me lance, très satisfait de ce compliment indirect (H. Bazin, Vipère,1948, p. 174).
b) Mettre en valeur.
α) [L'obj. désigne une pers.] Lancer un peintre.
En partic. Lancer une femme. ,,Produire une femme dans le monde où l'on s'amuse, la lancer sur le chemin de la fortune, la mettre à la mode`` (Rigaud ds Klein Vie paris. 1976, p. 242). Il avait connu Nana et il voulait la lancer (Zola, Nana,1880, p. 1098).Encore, j'apprendrais que tu me trompes avec une petite fille fraîche, neuve, une petite que tu lances et que tu as dans la peau. Je ne dis pas que ça m'enchanterait. Non. Mais je te trouverais des excuses (Cocteau, Théâtre poche,1949, p. 78).
Emploi pronom. réfl. Madame de Chelles (...) devient décidément une personne à ne pas voir, n'est-il pas vrai, chère madame? − Mon Dieu, mon ami, dit madame Fitz-Gérald, il est certain que c'est une jeune femme qui se lance beaucoup (Feuillet, Mar. monde,1875, p. 12).
β) [L'obj. désigne un produit commercial] Promouvoir (souvent par l'utilisation de procédés publicitaires). Lancer un journal. Pour créer une ville d'eaux il faut savoir la lancer, rien de plus, et pour la lancer, il faut intéresser dans l'affaire le grand corps médical de Paris (Maupass., Mt-Oriol,1887, p. 42).En France, (...) Léon Gaumont lança le chronophotographe Démeny, tandis que Charles Pathé faisait construire ses premiers appareils par Henri Joly (Sadoul, Cin.,1949, p. 13).
Loc. Lancer la mode. Promouvoir la mode, la faire adopter par le public. Il avait choisi pour milieu cette pointe de Paris qui lance la mode dans tous les domaines (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 304).
Emploi pronom. à sens passif :
4. J'ai un ami de province (...) qui me demandait en passant à la Bourse, entre quatre et cinq heures, pourquoi ce rassemblement de causeurs (...). Là se lancent les affaires... Balzac, Mais. Nucingen,1838, p. 645.
c) Engager, donner le départ, le coup d'envoi à (une action, un mouvement, une opération). Lancer des invitations, un slogan, des tracts; lancer un appel, des dépêches, un S.O.S.; lancer une importante opération contre des bases militaires. Les forces sud-africaines ont lancé un raid important au Mozambique (Le Monde, 1er-2 févr. 1981, p. 13, col. 1).
Loc. Lancer le signal. Donner le signal. Quelques jours passèrent sans que personne lançât le signal dont ils étaient convenus (Tharaud, Ville et champs,1907, p. 88).
Prononc. et Orth. : [lɑ ̃se], (il) lance [lɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. Prend une cédille devant a et o : lançant, lançons. Ac. 1935 : lance-balles, -bombes, -fusées, -torpilles, traités comme n. masc. invar. Rob., Lar. Lang. fr. toujours s au 2eélément. Pt Rob., partout s sauf un lance-pierre(s) (plur. des -pierres). Une tendance plus nette à régulariser sing. et plur. (pas d's au 2eélément pour le sing., s pour le plur.) ds Lar. encyclop. : un lance-pierre (des -pierres), -fusée(s), -torpille(s) (plur. avec s) mais un lance-bombes, -flammes, -grenades, -roquettes. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 « envoyer loin de soi (une arme) » (Roland, éd. J. Bédier, 2074); 2. ca 1180 (M. de France, Fables, 7, 17 ds T.-L. : La grue lance bec avant Dedenz la gule al malfaisant); 3. début xiiies. (Raoul de Houdenc, Vengeance Raguidel, 3124, ibid. : li... lance Li cuers) seulement en a. fr., évincé par élancer*; 4. ca 1220 lancier un coup (Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 10579, ibid.); 5. ca 1270 (Adam de La Halle, [Roi de Sicile, 160], ibid. : dous regars lanchier); 6. 1578 (R. Garnier, Marc-Antoine, 1360 ds Tragédies, éd. W. Foerster, t. 1, p. 193 : Je lance ma parole comme un foudre bruyant). B. 1. ca 1170 se lancer « s'élancer, se précipiter » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 2858); 2. a) ca 1180 (Guillebert de Berneville, Gilles, 928 ds T.-L. : En la mer lancent lur batel); b) 1754 lancer le bâtiment à l'eau (Encyclop. t. 3, s.v. construction, p. 99); 3. a) ca 1268 « faire partir en avant (un animal) » (Claris et Laris, 14043 ds T.-L.); b) 1481-90 spéc. vén. lansser [le cerf] (Jacques de Brézé, Chasse, éd. G. Tilander, 18, 2); c) 1763 le lancé « moment où l'on contraint la bête à sortir de sa retraite » (Le Verrier de La Conterie, Ecole de la chasse, p. 366 ds Tilander Mél., p. 299). C. 1. 1790 se lancer dans qqc. « s'engager dans, s'adonner à quelque chose » (Saint-Martin, Homme désir, p. 107); 2. 1822 lancer un livre (Stendhal, Amour, p. 446); 3. 1825 être lancé « être excité, animé » (Brillat-Sav., Physiol. goût, p. 358). Du b. lat. lanceare « manier la lance » (dér. de lancea « lance »). Fréq. abs. littér. : 4 214. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 703, b) 5 969; xxes. : a) 6 530, b) 6 776. Bbg. Klein Vie paris., 1976, p. 241. - Quem. DDL t. 6, 16.