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INNOCUITÉ, subst. fém.
Qualité de ce qui n'est pas nuisible, absence d'action nuisible. Anton. nocivité, nocuité (ds le domaine méd.).
A. − Surtout MÉD. [Le plus souvent à propos d'une substance] Qualité (de quelque chose) qui ne cause aucun dommage matériel, principalement organique. Innocuité d'une inoculation, d'un produit; appareil, vaccin d'une parfaite innocuité; être d'une innocuité absolue. Pour les convaincre de l'innocuité de son breuvage, il en absorba devant eux plusieurs bouteilles (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 35).L'application systématique de tels appareils plâtrés depuis des années à de très nombreux cas, nous a convaincus de leur inocuité (Judet, Fractures membres,1948, p. 14):
On pourrait essayer une petite piqûre apaisante qui réussit assez bien dans des crises comme celles-ci, qui calme la douleur, utile aussi dans les convulsions sans gravité qu'on peut craindre. Oh! une petite piqûre, sans aucun danger, répète-t-il (la petitesse étant sans doute garante de l'innocuité). Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 216.
Rem. On relève, chez Claude Bernard, un emploi exceptionnel au sens de « qualité (d'un être) qui se défend parfaitement contre (des choses nuisibles) », peut-être sous l'infl. du double sens du lat. innocuus « qui ne fait aucun tort » et « qui ne subit aucun dommage ». Cette innocuité (sic) des animaux pour certains agents (Princ. méd. exp., 1878, p. 174). Le texte est d'ailleurs glosé par le DrLéon Delhoume : Il faudrait : « Cette innocuité des agents extérieurs sur certains animaux. »
B. − Littéraire
1. [À propos d'un fait ou d'une chose] Qualité (de quelque chose) qui ne cause aucun dommage (souvent moral). Innocuité des altérations syllabiques (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 102).À cette jeune fille, je fais un petit discours sur l'innocuité des livres quand on est intelligent (Renard, Journal,1903, p. 800).
2. [À propos d'une pers.] Qualité (de quelqu'un) qui ne cause aucun dommage à autrui, qui est inoffensif. S'il honore Charles d'un splendide service funèbre, c'est qu'il voulait publier devant son peuple épouvanté la définitive inocuité du brutal adversaire (Barrès, Homme libre,1889, p. 99).Il avait été fort aidé par la gentillesse un peu effacée de sa femme, qui s'était ingéniée au début à faire admettre son innocuité artificielle et savante (La Varende, Saint-Simon,1955, p. 219).
Prononc. et Orth. : [in(n)ɔkɥite]. Att. ds Ac. dep. 1835. Var. inocuité (Judet, loc. cit.; Barrès, loc. cit.). Étymol. et Hist. [1783 d'apr. Bl.-W.3s. réf.] 1806 (Thouvenel, Mém. sur l'aérologie, p. 134 ds DG). Dér. sav., avec suff. -(i)té*, du lat. innocuus « qui n'est pas nuisible ». Fréq. abs. littér. : 11.