| INACCOUTUMÉ, -ÉE, adj. A. − [Sans compl.] Qui n'a pas coutume de se faire ou de se produire, que l'on n'a pas l'habitude de voir, auquel on ne s'attend pas. − [En parlant d'une chose, d'une action, d'un événement, d'une situation] Synon. inhabituel.Bruit, désordre, empressement, spectacle inaccoutumé; agitation, précipitation inaccoutumée. Son cœur, si tranquille d'ordinaire, battait avec une violence inaccoutumée (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 261).Nous avons recommencé à souffrir parce que nous avons fait quelque chose de nouveau, d'inaccoutumé (Proust, Prisonn.,1922, p. 354).Bernard, un instant ému, n'éprouvait plus que l'horreur des gestes inaccoutumés (Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p. 282). − [En parlant d'une pers.] Ce mouvement d'ombres qui vont et viennent dans une maison où l'on attend quelque hôte inaccoutumé (Lamart., Raphaël,1849, p. 232). B. − Inaccoutumé à (qqc).Qui n'est pas habitué à (quelque chose). Des lèvres inaccoutumées au sourire (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 216). − [En parlant d'une pers.] J'étais l'esprit le plus innocent et le plus inaccoutumé à la saleté de pareilles équivoques (Soulié, Mém. diable, t. 1, 1837, p. 350).De braves dames inaccoutumées au baise-main (Blanche, Modèles,1928, p. 100). Prononc. et Orth. : [inakutyme]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] « qui n'est pas habituel » chose inacoustumee (Evrart de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo88b ds Gdf. Compl.); 2. 1636 « qui n'a pas l'expérience de; qui n'est pas habitué à » inaccoutumé aux armes (Monet). Dér. de accoutumé*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 205. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 246; xxes. : a) 282, b) 323. |