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IMPÉRITIE, subst. fém.
Incapacité, inhabilité, défaut de compétence dans la profession ou plus souvent dans la fonction que l'on exerce. Qu'on n'oublie pas que l'impéritie des administrateurs est une vraie calamité dans les colonies (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 178).L'année suivante, l'impéritie des derniers rois turcs locaux lui livra la ville (Grousset, Croisades,1939, p. 226) :
Il ne s'est pas rencontré un député pour demander des comptes aux généraux dont la criminelle impéritie avait fait mourir cinq mille soldats français de la fièvre, sans une seule blessure du feu de l'ennemi. Clemenceau, Iniquité,1899, p. 264.
SYNT. Impéritie administrative, économique, générale; honteuse impéritie; l'impéritie des administrateurs, d'un architecte, de l'état-major, du gouvernement, d'un médecin, des ministres, du pouvoir; accuser qqn, taxer qqn d'impéritie; prouver l'impéritie de qqn en telle matière.
En partic. [L'incapacité ne se rapporte pas à la profession, à la fonction]
Manque d'aptitude. L'impéritie aux langues étrangères (...) constitue un impedimentum, non un Veto (Montesquiou, Mém., t. 3, 1921, p. 209).
Inhabileté par défaut d'exercice. Pourquoi ne nous apprend-on pas à nous servir indifféremment de nos deux mains? Pourquoi tout cet afflux de forces dans notre droite et cette étrange impéritie de notre gauche? (Green, Journal,1952, p. 190).
Prononc. et Orth. : [ε ̃peʀisi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1490 l'impéricie... de leur medecin (G. Tardif, Faceties de Pogge, 176 ds Delb. Notes mss); 1531 [date d'éd.] (Raoul de Presles, Cité de Dieu, XVIII, 23, ibid.). Empr. au lat. class.imperitia « manque de connaissance, ignorance, inexpérience », dér. de imperitus « ignorant, inexpérimenté, inhabile » (composé du préf. -in, à valeur négative, et de l'adj. peritus « qui sait par expérience, qui s'y connaît, adroit »), cf. le m. fr. imperice « défaut d'habileté » (1395, Métiers et corporations de la ville de Paris, éd. R. de Lespinasse, III, p. 373, § 3). Fréq. abs. littér; : 44.