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GÉRONTOCRATIE, subst. fém.
Gén. péj. Gouvernement, domination d'un peuple, d'une société par les vieillards. Cette gérontocratie qui vicie l'allure du cabinet français et qui le livrera sans défense à tout péril (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1847, p. 676).Quelle perspective réduite et décevante que celle de l'avenir confié à la gérontocratie! (Wicart, Orateur, t. 2, 1936, p. 178).
REM. 1.
Gérontocrate, subst. masc.Dirigeant ou partisan d'un gouvernement fondé sur la gérontocratie. Ces gérontocrates mettront Louis-Philippe entre le dilemme au milieu duquel Charles X passait sa vie : ses amis lui faisaient peur du libéralisme, et les libéraux lui conseillaient de se défier de ses amis (Balzac, Œuvres div., t. 2, 1830, p. 67).
2.
Gérontocratique, adj.[En parlant d'un gouvernement ou d'une société] Qui est dirigé par des vieillards. Dans les sociétés gérontocratiques (...) la mentalité infantile dure bien davantage et les processus de l'adolescence s'estompent fortement (Traité sociol.,1968, p. 238).
3.
Gérontocratisme, subst. masc.Tendance à ériger en système la gérontocratie. Aussi la principale activité des subordonnés consiste à faire valoir leurs titres, la principale activité du chef à peser les titres qu'ils font valoir : « Moi qui suis là depuis 45 ans, dont le père était sous-directeur de l'agence de Narbonne... » Seulement ce gérontocratisme est peu compatible avec le train du monde moderne (E. Berl, Mort de la morale bourgeoise, Paris, Gallimard, 1930, p. 64).
Prononc. et Orth. : [ʒeʀ ɔ ̃tɔkʀasi]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1825 (Béranger ds Fr. mod. t. 22, p. 138 : Les Infiniment Petits ou la Gerontocratie). Dér. du rad. de géronte*; suff. -cratie (v. -crate).