| GÉNÉSIAQUE, adj. A. − Qui appartient au livre de la Genèse. Personnages génésiaques. Pour qui comprenait le mythe génésiaque, ce mythe renfermait implicitement la promesse d'une humanité sauvée par un progrès dans la connaissance, après avoir été perdue par un premier progrès dans la connaissance (P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 551).Les lecteurs grecs de la Genèse savaient que les benê ha-elohîm désignaient ailleurs les anges de Dieu, ils ont donné ce sens à cette expression du récit génésiaque (Dict. théol. cath.t. 4, 1repart. 1920, p. 327). B. − Relatif à la genèse de quelque chose. Le dix-neuvième siècle est à mes yeux une ère génésiaque, dans laquelle des principes nouveaux s'élaborent (Proudhon, Propriété?1840, p. 122). Rem. On relève un emploi de génésiaque au sens de génésique. Il en vint à citer divers cas d'aberrations du sens génésiaque (A. France, Orme, 1897, p. 211). Prononc. et Orth. : [ʒenezjak]. Littré écrit genésiaque qu'il transcrit : je-né-zi-a-k'. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1834 « relatif à la Genèse » (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, p. 192 : la création génésiaque); 2. p. ext. 1840 (Proudhon, loc. cit. ). Empr. au b. lat.genesiacus « relatif à la naissance », empr. au gr. γ
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ς (Liddell-Scott). Fréq. abs. littér. : 14. |