| ENCOLURE, subst. fém. A.− [En parlant des animaux et plus partic. du cheval] Partie du corps entre la tête, le garrot et le poitrail. Caresser, flatter l'encolure; se pencher sur l'encolure : 1. ... les deux bêtes, courbant leur encolure et frappant en cadence les cailloux qui rebondissaient montèrent au grand galop toute la voie des Mappales...
Flaubert, Salammbô,t. 1, 1863, p. 134. ♦ Gagner d'une/de plusieurs encolure(s). L'emporter de la longueur de cette partie du corps. Il est clair que la cravache et l'éperon feront encore gagner un mètre, ou ne serait-ce qu'une encolure, au cheval le plus généreux (Alain, Propos,1931, p. 1005). B.− [En parlant d'un homme] Cou, aspect qu'il présente. Je crains bien que l'histoire ne se ressente d'être faite par des gens à encolure de charretier (Goncourt, Journal,1864, p. 30). − P. méton. Partie du vêtement par où passe la tête : 2. Le peignoir de bain, de tissu éponge également, est souvent composé d'une grande hauteur d'étoffe, froncée à l'encolure sur une bande droit fil ou une cordelière.
Lar. mén.1926. − P. ext. [Pour les chemises d'homme] Mesure du tour du cou. Quelle est votre encolure? ♦ P. anal. Il n'y a que mon mignon dans le monde pour avoir un nez d'une telle encolure (Zola, Contes Ninon,1864, p. 261). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kɔly:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1554 « isthme » (Amyot, Trad. de Diodore, XI, 3 ds Hug.) − 1771, Trév.; 2. 1580 « en parlant de certains animaux, cou » (Montaigne, Apologie de Raimond Sebond, éd. A. Thibaudet, II, XII, p. 535 : l'ancoleure des chameaux et des austruches); 3. 1611 « apparence générale d'une personne » (Cotgr.); 4. 1826 « dégagement d'un vêtement » (Mozin-Biber); 5. 1826 mar. (ibid.). Dér. de col*; préf. en-*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 184. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 408. |