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COURBATURÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de courbaturer*.
II.− Adj. [En parlant d'un animé hum. ou d'une partie du corps] Qui souffre de courbature*. Jambes courbaturées; se sentir courbaturé :
1. Il se leva, transi, courbaturé, plus las que s'il n'avait pas dormi. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 78.
− Au fig. [P. réf. à la sensation de lassitude] Ce livre laisse l'esprit courbaturé (Gide, Journal,1928, p. 897):
2. C'est l'homme le plus invité de Paris. Avant-hier, il était d'un grand dîner d'hétaïres à la tour Eiffel. Hier, il était d'un déjeuner je ne sais où, de la fête de MmeLemaire au lac du Bois de Boulogne, du dîner des Ganderax, et encore de quelque chose après. Enfin, il est courbaturé des amabilités et politesses parisiennes! E. et J. de Goncourt, Journal,1891, p. 110.
Rem. ,,Cet adjectif, (...) objet d'interminables débats (...) et qui a été accepté par l'Académie en mars 1970, est aujourd'hui pleinement passé dans la langue aux dépens de courbatu`` (Colin 1971).
Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. Rigaud (A.). Voyage autour de périple. Vie Lang. 1965, pp. 173-175.