| CHELEM, subst. masc. JEUX (au bridge, au whist, au boston, etc.) Coup consistant à déclarer puis à réussir six ou sept levées, c'est-à-dire toutes les levées (grand chelem) ou toutes les levées moins une (petit chelem). Annoncer un chelem : 1. Phileas Fogg achevait alors le trente-troisième robbre de la journée, et son partenaire et lui, grâce à une manœuvre audacieuse, ayant fait les treize levées, terminèrent cette belle traversée par un chelem admirable.
Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 41. SYNT. Déclarer, demander un chelem; jouer, réussir, chuter un chelem; aller au chelem. − P. ext., dans le domaine du sport de compétition.Série complète de victoires : 2. ... Rod Laver, (...) cette saison-là, mettait à son actif le « grand chelem », c'est-à-dire la victoire, au cours de la même saison, dans les quatre grands championnats mondiaux : ...
Jeux et sp.,1968, p. 1380. Prononc. et Orth. : [ʃlεm]. Seule transcr. de la forme chélem (avec accent aigu) ds Land. 1834 et Besch. 1845 : ché-lèmm. Noter que Besch. est le seul dict. à transcrire [mm] géminées à la finale. [ə] muet à l'initiale est noté ds Littré et DG, mais uniquement en poésie. Chelem est la forme donnée ds tous les dict. gén. Elle est écrite chélem ds Land. 1834, Gattel 1841 et Besch. 1845; on trouve la var. schelem ds Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906 et Rob.; on trouve cette var. plus une autre var. : schlem ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr. et Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1773 janv. un schlem; être (aussi faire) schlem (Le Whisk ds le Mercure de France, p. 44); 1785 chelem (Almanach des jeux, Le Wischt, p. 8). Altération de l'angl. slam d'orig. obsc., terme de jeux dep. 1660 ds NED. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Barb. Infl. 1923, p. 3. − Behrens Engl. 1927, p. 223. − Bonn. 1920, pp. 26-27; p. 177. |