| APERTISE, subst. fém. Vx. Acte ou preuve d'adresse : Revenu à Rome après ses vaillantes apertises, Charles-Édouard, qui portait le nom de Comte d'Albany, perdit son père; ...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 429. Rem. Attesté (avec la mention vx) dès Ac. Compl. 1842 et ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Quillet 1965. PRONONC. : [apε
ʀti:z]. ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1372 « franchise indiscrète » (Livre du Chevalier de La Tour, Bibl. nat. 1190, fo8ads Gdf. : Pour la trop grande apertise et la legiereté et la maniere qu'il semble a veoir en elle), seulement dans cet ouvrage.
B.− 1383 « acte d'adresse » (Arch. Tournai, Reg. de cuir noir, Mém. soc. hist. et litt. Tournai, XIX, 33 ds Gdf. Compl. : Et avoit une sielle sur icelle corde, sur laquelle sielle il se assist et fist plusieurs appretisses, et piu se avala par contrepoix), fréq. dans le syntagme apertise d'armes : 2emoitié xives. (Froissart, I, I, 69 ds Littré : Et là y eut plusieurs belles bacheleries et appertises d'armes faites), sens attesté jusqu'en 1611, Cotgr.; repris dep. 1842, Ac. Compl.
Dér. de apert* étymol. A et B; suff. -ise*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Breslin (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, no4, p. 418. − Lew. 1960, p. 172. − Mots rares 1965. − Pamart (P.). Mots de Chateaubriand. Vie Lang. 1969, no211, p. 567. |