| ANAPESTIQUE, adj. (ou adj. substantivé). A.− VERSIF. ANTIQUE. Qui concerne l'anapeste (cf. anapeste A), qui comporte essentiellement des anapestes (cf. anapeste A 1) combinés parfois avec des dactyles, des spondées, etc. Rem. Attesté ds Ac. 1835 et la plupart des dict. du xixeet du xxes. B.− P. anal. 1. VERSIF. FR. ,,Se dit parfois d'un vers où la tonique apparaît sur la troisième syllabe, après deux syllabes atones ou faiblement accentuées.`` (Lar. encyclop.). 2. MUS. (Ce) qui concerne l'anapeste (cf. anapeste B 2) : 1. ... le [chant] dactylique, l'anapestique et le spondaïque forment plûtost une mesure égale, que binaire ...
Dom Jumilhac, La Science du plain chant,1847, p. 145. 2. ... la réduction des fugues de Bach ou des sonates de Beethoven à des tétrapodies iambiques ou à des dipodies anapestiques a conduit (...) à une meilleure interprétation.
L. Laloy, Aristoxène de Tarente,1904, p. 286. 3. ... dans une phrase musicale anapestique la figure sonore ♪♪/♩ peut être remplacée par ♩/♩
(spondée) ou par ♩/♪♪
(dactyle).
T. Reinach, La Musique grecque,1926, p. 83. Prononc. : [anapεstik]. Étymol. ET HIST. − [1558 G. Morel, Delb. Rec. ds DG, sans attest.] 1. 1690 prosodie antique (Fur. : Anapestique. Se dit d'un vers qui est particulièrement considéré pour les anapestes qui y entrent); 2. p. anal. a) 1960 versif. fr. (Lar. encyclop.); b) mus. 1847 (Dom Jumilhac, supra).
Empr. au lat. anapaesticus, au sens 1, Servius, Ecl., 8, 78 ds TLL s.v., 17, 11 : « Veneris dic vincula necto », anapaesticus est trimeter hypercatalecticus hoc autem metrum est Cupidini consecratum; du gr. α
̓
ν
α
π
α
ι
σ
τ
ι
κ
ο
́
ς, de même sens, Denys d'hallicarnasse, Comp., 25 ds Bailly. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bél. 1957. − Springh. 1962. |