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ABEILLAGE, ABOILAGE, subst. masc.
I.− DR. Dans le langage féodal, droit seigneurial sur les abeilles et leurs productions.
II.− En dehors de la langue du droit
A.− Élevage des abeilles (synon. apiculture, seul employé au xxes., cf. hist.).
B.− Essaim d'abeilles (synon. abeillon, tous deux inusités au xxes., cf. hist.).
Prononc. ET ORTH. − Dernière transcription ds DG : à-bé-yáj'. − Rem. La forme aboi(l)lage, vedette unique de Fur. 1690 et de Trév. 1704 (Trév. 1752, sous la vedette abeillage renvoyant à aboilage), est citée en vedette ds Trév. 1771 à côté de la forme mod. ,,aboilage ou abeillage``. Besch. 1845 est le dernier à donner la forme anc. en vedette à côté de la forme mod. : ,,abeillage ou aboilage``, transcrits : a-bé-ia-je ou a-bo-â-la-ge.
Étymol. − 1369 « droit qu'avait le seigneur sur les essaims qui se trouvaient sur son domaine », terme jur. (Titre de la maison de Sully ds Ménage, Orig. s.v. : C'est a savoir sur ce que lis dis messire Pierre avoit pris aboilles en son bois, qui appartenait à ladite dame pour le droict de la chastelenie (...) Accordé fut en jugement en l'assise de Chasteau-Meillan, (...) que de cecy en avant ladite dame prendra et aura ledit aboilage...). Dér. de aboille (forme région. de abeille) attest. dep. 1369, Titre de la maison de Sully, ibid. (voir ci-dessus). Lat. médiév. abolagium « id. » attesté dep. 1319 (Titre de la maison de Sully, ibid. : Nobiles viri (...) recognoverunt se adscensasse et ad censum tenere (...) a (...) abolagium nemorum de Nichier); même texte cité par Du Cange avec la forme abollagium; Du Cange date aboillage de 1319, mais le texte fourni à cette date est rédigé en lat. La forme aboil(l)age est seule attestée, jusqu'au xviiies.; forme abeillage, 1769, Cl. J. de Ferrière, Dict. de droit et de pratique : Abeillage, est un droit établi dans plusieurs Coutumes, en vertu duquel le Seigneur a droit de prendre une certaine quantité d'abeilles, cire ou miel, sur les ruches de ses Sujets... (Aboilage, ds ce dict. est qualifié de vieux mot). HIST. − Sens vieillis ou inus. à l'époque mod. en dehors des vocab. techn. A.− Droit. xviies. : Aboillage, certain droit que des Seigneurs Chastelains ont de prendre les abeilles qui sont dans les forests dependantes de leurs Chastelenies. Ce mot vient de ce qu'on disoit autrefois aboille, pour abeille. Fur. 1690. xviiies. cf. L. Liger, La nouvelle maison rustique, 4eéd., t. 2, Paris, 1775 (ds FEW) xixeet xxes. abeillage n'est mentionné que ds DG, Quillet, Rob. et Lar. 3 (cf. sém. I). B.− En dehors de la lang. du droit. − 1. « Élevage des abeilles », seulement attesté ds DG (concurrencé au xxes. par apiculture) et Quillet. 2. « Essaim d'abeilles », sens qui n'apparaît que ds Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845 : Abeillage ou aboilage... signifiait aussi « essaim d'abeilles ».