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CAMELOT1, subst. masc.
Grosse étoffe faite originellement de poils de chameau, puis de poils de chèvre seuls ou mêlés de laine, ou encore de laine quelquefois tissée sur une chaîne de soie. Un petit homme propret, affublé d'un habit en camelot blanc, faisait l'important (G. de Nerval, Les Illuminés,1852, p. 272).Tourville doit être vêtu de camelot, déjà réglementaire pour l'été (J. de La Varende, Le Maréchal de Tourville et son temps,1943, p. 119).
Proverbe, vx. Il est comme le camelot, il a pris son pli. Il est incorrigible.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. du xixesiècle.
Prononc. et Orth. : [kamlo]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1168 camelos (V. de Beauvillé, Recueil de doc. inéd. concernant la Picardie, Paris, 1860-82, t. 4, p. 4); chamelot (Gossuin de Metz, L'Image du Monde, ms. Montp., fo105 vods Gdf. Compl.) − 1589 (M. Baulant, Lettres de négociants marseillais : Les Frères Hermite [1570-1612] ds Z. rom. Philol., t. 83, p. 55). Empr. à l'ar. ḫamlāt, plur. de ḫamla « peluche de laine », avec substitution du suff. -ot* à la finale ar. -āt; les formes en cha- sont prob. dues à un rapprochement avec chameau, le camelot étant fabriqué avec le poil de cet animal (FEW t. 19, pp. 64-65, s.v. ḫamlāt); Höfler ds Z. rom. Philol., t. 83, pp. 54-58, remarquant l'orig. mérid. et spéc. ital. des textes fr. attestant des formes en cha-, y voit, prob. à tort, des empr. à l'ital. (lat. médiév. zambalotus 1255, Venise ds DEI, s.v. ciambellòtto). L'hyp. d'un étymon gr., croisement de μ η λ ω τ η ́ « peau de mouton » (de μ η ̃ λ ο ν « mouton, chèvre ») et de κ α ́ μ η λ ο ς « chameau » (Rönsch ds Z. rom. Philol., t. 1, p. 418; repris par EWFS2) fait difficulté du point de vue géogr., l'étoffe même ayant été fabriquée en Orient et introduite en Occident en même temps que le mot. Bbg. George (K.E.M.). L'Emploi anal. de qq. noms d'étoffes ds le domaine gallo-rom. In : [Mél. Boutière (J.)]. Liège, 1971, t. 1, p. 269. − Gottsch. Redens. 1930, p. 212. − Höfler (M.). Zum französischen Wortschatz orientalischen Ursprungs. Z. rom. Philol. 1967, t. 83, no1/2, p. 54. − Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 92. Fréq. abs. littér. : 9.