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ÉCONOMIE1, subst. fém.
Art de gérer :
1. On appelle aujourd'hui économie l'administration préservatrice et ménagère de la fortune; et c'est parce que nous disons, avec une sorte de tautologie, économie domestique pour l'administration d'une fortune privée, que nous avons pu dire économie politique pour l'administration de la fortune nationale. Sismondi, Nouv. principes d'écon. pol.,1827, p. 11.
A.− Vieilli. Art de gérer sagement une maison, un ménage, d'administrer un bien. Sa fortune était médiocre et son économie détestable (France, Livre ami,1885, p. 51):
2. Certes on ne pouvait rêver de plus grande attraction que ce prince arrivant en droite ligne d'un pays de mystère. Mais c'était son économie de maître de maison qui poussait Anne d'Orgel à déplorer que Naroumof débarquât sans crier gare. Radiguet, Le Bal du comte d'Orgel,1923, p. 179.
P. ext. Art d'administrer un bien, une entreprise par une gestion prudente et sage afin d'obtenir le meilleur rendement en utilisant les moindres ressources. Économie domestique (cf. ex. 1 et brasser1, ex. 1; cf. aussi Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 31).Économie privée (cf. Pradelle, Serv. P.T.T. France, 1903, p. 122 et Univers écon. et soc., 1960, p. 5205). Économie rurale (cf. Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 543 et Wolkowitsch, Élev. 1966, p. 164).
B.− Économie politique et p. ell. Économie. Ensemble de ce qui concerne la production, la répartition et la consommation des richesses et de l'activité que les hommes vivant en société déploient à cet effet. Synon. récent science économique(cf. économiste ex. 2) :
3. C'est ainsi que l'économie politique classique analyse et systématise certains modèles économiques et certaines conduites collectives régulières touchant la production la plus efficace et les échanges les plus avantageux, afin d'indiquer les meilleurs moyens d'aboutir à la prospérité dans un cadre social déterminé (dont la variabilité lui échappe bien souvent). Traité de sociol.,1967, p. 22.
Spéc. Système général dans lequel vit une collectivité, une nation. L'économie féodale était une économie fermée où les échanges commerciaux étaient réduits au minimum et où le rôle de la monnaie était donc insignifiant (Gds cour. pensée math.,1948, p. 516).Économie socialiste ou planifiée (Traité sociol.,1968, p. 10):
4. Ce succès matériel, depuis 1870, était dû (...) surtout à des clients nombreux en Orient et en Amérique, dont les appétits s'éveillaient et qui n'avaient pas encore appris à y pourvoir eux-mêmes. L'économie dite libérale, en réalité très rigoureuse, excitait les initiatives et ne tolérait que des chefs éprouvés. Chardonne, Attachements,1943, p. 173.
SYNT. Économie libre, concertée, dirigée (cf. Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p. 171). (Société d') économie mixte (cf. Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 62).
Prononc. et Orth. : [ekɔnɔmi]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme œconomie. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. (cf. économe1).